La primo-prescription de la Prophylaxie pré-exposition (PrEP) sera possible par les médecins de ville à compter du 1er juin. Le traitement préventif destiné aux séronégatifs pour éviter le risque d'infection par le virus du sida, sort ainsi du domaine réservé des services hospitaliers et des centres de dépistage.
« Aujourd'hui plus de 30 000 personnes sont sous PrEP mais ce n'est pas suffisant pour casser les chaînes de nouvelles contaminations et faire baisser puis disparaître l'épidémie », a souligné le ministère de la Santé dans un communiqué. Ce nombre d'utilisateurs n'apparaît guère éloigné de celui de juin 2020. En outre, « la crise sanitaire Covid-19 a mis en évidence la chute de l'activité de dépistage du VIH (-10 %) et des IST (MST, N.D.L.R.) bactériennes (-6 %) en 2020, et la diminution du recours à la PrEP », note le ministère. Confirmant les déclarations faites à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre 2020, Olivier Véran autorise aujourd'hui la primo-prescription de la PrEP en ville à compter du 1er juin. Jusque-là, la première prescription de ce traitement ne pouvait être faite que par des médecins de services hospitaliers spécialisés, ou dans un centre gratuit de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). Le médecin traitant ne pouvait que renouveler l'ordonnance.
Pris en comprimés, ce traitement de Prophylaxie pré-exposition (PrEP) à base d'anti-rétroviraux permet de prévenir une contamination par le VIH lors de rapports sexuels sans préservatif.
« Le Covid-19 ne doit pas faire oublier les autres épidémies, à commencer par celle de VIH. Le déploiement de la PrEP en ville est une demande de longue date des associations que nous honorons aujourd'hui », selon le ministre, qui s'est dit « sûr » que cette décision aura « un impact important sur les contaminations ». L'association AIDES avait déploré en particulier la trop faible proportion de femmes (3 %) sous PrEP.
Avec AFP
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