« Conformément aux recommandations du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale du 29 mars 2021 [avis encore non publié, N.D.L.R.], l’accès prioritaire à la vaccination contre le Covid-19 est aussi élargi aux femmes enceintes, avec ou sans comorbidités, et ce à partir du deuxième trimestre de la grossesse », lit-on dans ce message.
Les femmes devront être immunisées grâce aux vaccins à ARN messager, puisque le vaccin AstraZeneca est désormais circonscrit aux personnes âgées de plus de 55 ans. Mais, même avant la restriction liée aux risques de thromboses atypiques, la Haute Autorité de santé (HAS) recommandait le recours aux produits de Pfizer et Moderna pour cette population en raison du syndrome de type grippal observé avec l’AstraZeneca.
Une décision attendue par le CNGOF
La DGS va ainsi dans le sens des recommandations du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), qui dès janvier, demandait leur priorisation. Début mars, l’Académie de médecine s’était aussi prononcée pour que la grossesse soit considérée comme un facteur de risque de forme grave en cas d’infection par le SARS-CoV-2. Sans aller jusqu’à demander leur immunisation en routine, « dans le contexte actuel d’approvisionnement progressif des doses de vaccin, et eu égard aux difficultés actuelles de prioriser les sujets à vacciner », l’Académie recommandait « de protéger chaque femme enceinte de toute source potentielle de contamination » et de vacciner toutes celles qui ne peuvent l’être : c’est-à-dire, celles qui sont « professionnellement ou familialement exposées », sans oublier celles qui sont porteuses d’une comorbidité (âge > 35 ans, IMC > 25, HTA, diabète). Soit une grande partie d’entre elles…
La HAS, quant à elle, n’avait pas clairement inclus les femmes enceintes dans la dernière actualisation de son avis sur les facteurs de risque de forme grave de Covid-19, le 2 mars dernier, en raison de l’absence de données dans les essais cliniques pour cette population. Elle avait néanmoins joué la souplesse, en laissant le choix de les vacciner à l’appréciation du médecin ou des sages-femmes. « Même si les essais cliniques des vaccins n’ont pas porté sur les femmes enceintes, il n’y a aucune raison théorique pour dire qu’elles ne doivent pas être vaccinées », avait en outre déclaré le Pr Daniel Floret, vice-président du comité technique des vaccinations.
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