Alors que les hôpitaux slovaques frôlaient la saturation, le gouvernement du pays s'est lancé dans un original programme de dépistage massif du Covid-19.
Lors des deux derniers week-ends, quelque 45 000 professionnels de la santé, de l'armée et de la police ont ainsi été déployés pour proposer des tests antigéniques à l'ensemble de la population, soit aux 5,4 millions d'habitants du pays. En cas de résultat négatif, un laissez-passer était remis au sujet testé qui l'autorisait à circuler librement. Les cas positifs et ceux qui refusaient le dépistage ont dû, eux, immédiatement s'isoler dix jours à leur domicile. Répondant aux critiques pointant notamment la concentration de millions de personnes sur les sites de dépistage et la faible sensibilité des tests antigéniques, le gouvernement a opposé que la moindre fiabilité du test (avec environ 30 % de faux négatif) n’enlevait rien à l’intérêt de l’opération. « C’est déjà fantastique de pouvoir identifier 70 % des malades du pays », a ainsi vanté le ministre de la défense Jaroslav Naď. En attendant son résultat, cet exploit logistique comparé par le Premier ministre slovaque Igor Matovic au « débarquement en Normandie », semble difficilement reproductible dans l'Hexagone. Compte tenu de sa population la France devrait en effet mobiliser 600 000 personnes pour la mettre en œuvre. Pourtant, si cette stratégie inédite montre qu'elle est en mesure de casser la courbe épidémique, ne pourrait-elle être appliquée à l'échelle d'une région… sous réserve d'une interdiction de circulation interrégionale ? Idée à suivre.
Du 23 au 31 décembre
Menace d’une nouvelle fermeture des laboratoires d’analyses médicales
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
3 questions à…
Christelle Degrelle