Un premier cas d’infection par le virus Monkeypox a été confirmé le 19 mai en Île-de-France. Dès la suspicion de son infection, cette personne a été prise en charge. En l’absence de gravité, elle est isolée à son domicile.
Après plusieurs cas d'infection de variole du singe (Monkeypox) apparus dans le Monde et notamment en Europe, c'est au tour de la France d'être touchée. Un cas vient en effet d'être confirmé en Île-de-France, chez un homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus. « Une enquête épidémiologique approfondie est mise en œuvre par les équipes de Santé publique France et de l’ARS Île-de-France, en lien avec le médecin ayant pris en charge cette personne, indique la direction générale de la santé (DGS). Les personnes ayant été en contact étroit avec ce patient sont en cours de recensement. Elles recevront de la part des autorités sanitaires les informations sur la conduite à tenir, afin de limiter la propagation du virus. »
Depuis le 14 mai 2022, plusieurs cas d’infection par le virus Monkeypox sans lien direct avec un voyage en Afrique du Centre ou de l’Ouest ont été signalés dans plusieurs pays - au Royaume-Uni, au Portugal, en Espagne, en Suède, en Italie, ainsi qu’aux États-Unis et au Canada - notamment chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Des cas suspects sont en cours d’investigation dans de nombreux pays. « Il s’agit d’un phénomène inhabituel », précise la DGS.
Pour l'ensemble des cas confirmés, les analyses ont mis en évidence un orthopoxvirus (appartenant au clade Afrique de l'ouest du virus MKP), suggérant un lien initial avec le Nigeria, pays dans lequel le virus circule régulièrement depuis 2017. Hormis le cas signalé au Royaume-Uni le 7 mai 2022 importé du Nigeria, les nouveaux cas signalés ne rapportent pas de voyage en Afrique ou de lien avec une personne au retour d’Afrique. À ce stade, les cas rapportés sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé.
En ce qui concerne les symptômes, l'infection débute par une fièvre, souvent forte et accompagnée de maux de tête, de courbatures et d’asthénie. Après 2 jours environ, apparaît une éruption vésiculeuse en une seule poussée, faite de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croûtes puis la cicatrisation. Des démangeaisons sont fréquentes. Les bulles se concentrent plutôt sur le visage, les paumes des mains et plantes des pieds. Les muqueuses sont également concernées, dans la bouche et la région génitale. Les ganglions lymphatiques sont enflés et douloureux, sous la mâchoire et au niveau du cou.
L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. La maladie, généralement bénigne, guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines.
Le virus peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…). On peut également se contaminer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselles, linge de bain…). Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie (jusqu’à disparition des dernières croûtes, le plus souvent 3 semaines).
« En cas d’apparition de symptômes (fièvre et éruption cutanée avec des vésicules), contacter le SAMU Centre 15 qui pourra vous orienter vers une consultation médicale », préconise la DGS, qui recommande aux patients de s'isoler en attendant un avis médical et d’éviter les contacts avec d’autres personnes.
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