Tous les moyens sont bons pour traquer le coronavirus.
Du chien renifleur à la cabine à cri en passant par l'application qui détecte le changement de la voix, il semble que l'imagination des chercheurs soit sans limite lorsqu'il s'agit de dénicher l'invité surprise de nos organismes. Et éviter la contagion. En Nouvelle-Zélande, peut-être encore plus qu'ailleurs, cet objectif est devenu priorité nationale. Car jusque-là, le pays a largement réussi à contenir la pandémie de coronavirus, avec seulement 26 morts liées au Covid-19 pour cinq millions d'habitants. Pour bouter l'ennemi hors de ses frontières, les Néo-Zélandais concentrent donc leur attention sur les citoyens les plus exposés au coronavirus, à savoir leurs agents frontaliers. Depuis jeudi dernier, 500 d'entre eux testent ainsi une nouvelle application conçue pour détecter le coronavirus avant même que l'utilisateur ne présente des symptômes. En pratique, c'est à leur poignet que tout se passera. Ni patch, ni cathéter, c'est une « simple » montre connectée - du type de celles qui mesurent l'activité sportive -, qui aura pour mission de flairer les signes avant-coureurs de la maladie. L'application dédiée à cette tache, appelée « elarm », se connecte en effet à la montre pour scruter en direct les variations de paramètres biologiques tels que le rythme cardiaque et la température. Moulinette à données, l'intelligence artificielle fait le reste.
Le concepteur de l'application affirme pouvoir détecter la présence du virus avec une précision de 90 % jusqu'à trois jours avant l'apparition de symptômes tels que la toux, des difficultés respiratoires et la fatigue.
Trois jours d'avance en matière de dépistage, c'est énorme, conviennent les spécialistes. Et pour l'archipel, qui n'enregistre à ce jour presque aucun cas local, ce Graal à conquérir permettrait sans doute de rester à distance encore quelque temps de la pandémie.
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