Le groupe Sanofi engage les essais de phase 3 de son vaccin anti-Covid. Dernière étape avant un lancement promis pour la fin d'année.
Jusque-là, les essais réalisés sur quelques centaines de personnes ont montré que le candidat vaccin de Sanofi (dont GSK fournit l'adjuvant) provoque la production d'anticorps contre le coronavirus chez la plupart des sujets auxquels il a été injecté. Mais c'est bien l'étude internationale de phase 3 annoncée ce jeudi par voie de communiqué qui donnera une idée réelle de l'efficacité du vaccin contre le Covid-19. Ces essais seront effectués auprès de quelque 35 000 personnes dans de multiples pays, dont les États-Unis. Malgré ce retard lié à divers dysfonctionnements qui avait suscité la polémique en France, le groupe ne cesse d'assurer que son produit trouvera tout de même sa place. « Nous avons adapté la stratégie de développement de notre vaccin de manière à tenir compte de l'évolution constante du virus et à anticiper les besoins qui émergeront après la pandémie », souligne Thomas Triomphe, vice-président de Sanofi, dans le communiqué de jeudi. À ce titre, le groupe va jouer sur deux plans. D'abord, il va tester une forme de son vaccin actualisé contre le variant dit sud-africain du virus, puis il évaluera si son produit fonctionne en dose de rappel après un autre vaccin. Une manière de s'intégrer dans des campagnes de vaccination qui pourraient survenir régulièrement face aux mutations du virus. Comme les principaux vaccins en circulation, à l'exception notable de Johnson & Johnson, celui de Sanofi nécessitera l'injection de deux doses successives.
Sanofi travaille par ailleurs sur un autre vaccin, à ARN messager, mais en est à un stade moins avancé que son autre projet pour lequel il annonce un lancement fin 2021. Déjà communiqué par le groupe, ce calendrier ferait arriver sur le marché son produit près d'un an après les premiers vaccins approuvés contre le Covid-19.
Avec AFP
Du 23 au 31 décembre
Menace d’une nouvelle fermeture des laboratoires d’analyses médicales
Addictions
La consommation de drogues et d’alcool en baisse chez les jeunes
Crise sanitaire : le malaise des préparateurs
3 questions à…
Christelle Degrelle