La France compte 66 cas de variole du singe au 7 juin (8 en Île-de-France, 8 en Occitanie, 5 en Auvergne-Rhône-Alpes, 2 en Normandie, 1 dans les Hauts-de-France, 1 en Centre-Val de Loire et 1 en PACA). Un a été confirmé chez un professionnel de santé des hôpitaux de Marseille.
Sur les 66 cas de variole du singe confirmés en France, 61 ont déjà fait l'objet d'une investigation, selon Santé publique France. Toutes les victimes sont des hommes, âgés entre 22 et 63 ans, avec un âge médian de 35 ans. Aucun décès n'a été signalé, et une seule hospitalisation a eu lieu.
Concernant le cas confirmé du professionnel des hôpitaux de Marseille, l'AP-HM a assuré qu'il se portait bien et qu'il était actuellement en isolement. En effet, l'isolement des personnes porteuses pendant 3 semaines est recommandé en France, comme en Belgique.
En France comme dans le reste de l'Europe, la majorité des victimes sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), mais sans lien direct avec des personnes revenant de zones où la variole du singe est endémique.
Ainsi, sur les 61 cas investigués, 28 ont voyagé à l’étranger avant le début de leurs symptômes. La quasi-totalité des voyages se sont faits au sein du continent européen (14 voyages en Espagne, 4 en Belgique, 4 en Allemagne, 1 au Portugal, 1 au Royaume-Uni, 1 au Pays Bas). 5 ont été effectués au Maroc, en Inde, en Suisse, aux États-Unis et au Mali.
Enfin, la majorité des personnes touchées déclarent ne pas pouvoir identifier la personne qui les aurait contaminés, ce qui risque de compliquer le suivi de la maladie au sein de l'Hexagone.
La variole du singe se manifeste par des maux de tête, des courbatures et une fièvre ainsi qu'une une éruption cutanée vésiculeuse impressionnante, mais le plus souvent bénigne. L’évolution spontanée est majoritairement favorable en une vingtaine de jours. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) avait rappelé la liste des traitements disponibles.
La Haute Autorité de santé (HAS) préconise la mise en œuvre d'une stratégie vaccinale réactive, c'est-à-dire autour d'un cas confirmé. Cette recommandation concerne aussi les professionnels de santé cas contact. Pour l'instant, ce sont les vaccins Imvanex et Jynneos qui sont utilisés. À ce jour, deux personnes ont été vaccinées en France.
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