Prévention cardiovasculaire

Les secrets d'un cœur en forme

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Publié le 27/03/2017

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Aimer son cœur ! voilà une belle déclaration. Et quand on aime, on protège et on dorlote. Au placard la cigarette, la sédentarité et le stress. Place à l'activité physique, à l'alimentation diversifiée et à la zen attitude.

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Une dose d'activité physique chaque jour

Ne l'oublions pas, le cœur est un muscle et comme tous les muscles, il faut l'entrainer pour qu'il reste performant. La sédentarité est un ennemi du cœur. Au contraire, une activité physique régulière et d'endurance est recommandée au moins 30 minutes par jour. Ce comportement permet de maîtriser la pression sanguine en provoquant la dilatation des artères, de gérer un stress éventuel et de favoriser le lien social. L'isolement social est un facteur de risque d'hypertension artérielle souvent négligé. La marche, la course à pied, le vélo, la natation sont des activités conseillées. Mais attention, il ne s'agit pas de tomber dans l'excès. L'activité physique doit être adaptée individuellement. Une pratique excessive ou une reprise sportive d'emblée intense peut avoir des conséquences délétères pour le coeur. On considère que le niveau d'intensité est convenable quand on peut continuer à parler sans être essoufflé au cours de l'exercice. A partir d'un certain âge, il est préférable de demander un avis médical, notamment en cas d'activité sportive importante (marathon par exemple).

Des petits plats gourmands et équilibrés

Les mesures diététiques constituent bien souvent le premier traitement pour réduire les facteurs de risque de maladie cardiovasculaire. C'est le cas avec l'hypertension et le régime hyposodé, ou l'hypercholestérolémie et le régime allégé en graisses et en sucre. L'objectif n'est pas de se priver, mais d'équilibrer les repas ou de se débarrasser de mauvaises habitudes comme le grignotage, ou l'utilisation de graisses à gogo. Les légumes vapeur, c'est bon aussi ! Les graisses insaturées doivent être privilégiées. On les trouvent dans les poissons gras ou les huiles végétales. Les études démontrant l'efficacité des acides omégas 3 et 6 sont nombreuses. Leurs bienfaits cardiovasculaires, en prévention des rechutes d'infarctus ou sur les triglycérides, sont reconnus. L'assaisonnement reste un problème majeur ; le sel est trop souvent retrouvé sur la table des français. S'il est bénéfique, sa consommation excessive est problématique d'autant plus qu'on le consomme souvent sans le savoir, dans les plats préparés, les charcuteries ou les fromages. Il est possible de s'en passer, sans pour autant manger un plat fade. Les herbes aromatiques, certaines épices ou les condiments peuvent remplacer le sel pour donner du goût aux recettes. Une alimentation équilibrée, c'est aussi une alimentation diversifiée composée de légumes, de fruits et de féculents à chaque repas. La consommation d'alcool, qui augmente la pression sanguine, doit être réduite autant que possible. Enfin, un régime alimentaire sain peut aider à limiter la prise de poids excessive, voire à en perdre si besoin.

Stop au tabagisme

Le cœur n'aime pas le tabac et c'est réciproque. D'autant plus lorsque le tabagisme s'ajoute à d'autres facteurs de risque. Chez la femme par exemple, le tabac plus la contraception multiplierait par 30 le risque d'infarctus. S'il existe un facteur de risque évitable, c'est bien le tabagisme. Il n'est jamais trop tard pour arrêter et quel que soit l'âge, les bénéfices de l'arrêt sont remarquables. Reste que la démarche est souvent difficile, longue, et nécessite un accompagnement sur le long terme.

No stress

Qu'il soit aigu ou chronique, le stress est un facteur de risque de maladie cardiovasculaire, infarctus en tête. L'augmentation ponctuelle du taux d'infarctus enregistré en Allemagne en 2006, lors de la coupe du monde de football, illustre parfaitement l'effet délétère du stress aigu, en particulier chez les sujets fragiles. Le stress se traduit par une accélération de la fréquence cardiaque et une augmentation de la pression artérielle. Le risque de formation de caillot s'accroit. Le stress chronique, plus sournois, est très lié à l'environnement, professionnel ou familial. L'organisme est en mode « vigilance » en continu, ce qui favorise une hypertension artérielle. Conseiller à quelqu'un d'être moins stressé est inutile si ce discours ne s'accompagne pas de conseils avisés. Il existe des moyens pour réduire le stress, apprendre à gérer ses émotions et à relativiser, et retrouver certains plaisir de la vie. Sophrologie, relaxation, activité physique, ces méthodes peuvent aider à retrouver une qualité de vie plus sereine. Il ne faut pas hésiter à parler, à se confier à un proche ou un psychologue. Si l'alcool, le tabac ou le café semble aider à surmonter le stress, ces solutions sont perverses et risquent au contraire d'aggraver le risque cardiovasculaire.

David Paitraud