Prévention on Web

Les applis pour prévenir, solutions d'avenir ?

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Publié le 27/03/2017

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Les applications qui parlent de prévention à un titre ou à un autre sont nombreuses, mais elles sont loin d’être toutes efficaces. Le marché se structure néanmoins et on commence à y voir plus clair. Petite sélection d’applications respectant les critères de qualité nécessaires à toutes les formes de prévention.

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Crédit photo : DR

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Face au nombre considérable d’applications santé disponibles, les patients attendent conseils et préconisations de la part des professionnels de santé. Or, ces derniers sont eux-mêmes un peu perdus. Pas facile dans ce contexte pour les pharmaciens de dire quelles sont les bonnes applications mobiles dans le domaine de la prévention. Deux sociétés se sont données comme mission de labelliser les applications de santé afin de guider le mieux possible patients et professionnels de santé, il s’agit de DMD Santé et Meddapcare. Elles vérifient l’adéquation des applications aux bonnes pratiques médicales, à la réglementation et aux usages, aux considérations liées à leur sécurité. Tout cela est loin d’être facile, les applications non conformes à ces différents critères sont légion. De plus, elles manquent souvent de personnalisation et prodiguent des conseils généraux déconnectés de la vie réelle. « Ce sont bien souvent des outils trop généralistes qui ne tiennent pas assez compte des modes de vie et des contextes personnels », reproche Guillaume Marchand, Président co fondateur de DMD Santé. Tout cela explique le nombre limité des applications labellisées. Dans le domaine de la prévention, il faut distinguer celles relatives à la prévention primaire, qui aident à rester en bonne santé, et secondaire, celles qui lorsque des pathologies sont avérées, permettent d’éviter des complications.

Qalyo : la prévention primaire et secondaire

Qalyo réunit les caractéristiques des deux types de prévention, elle est à la fois généraliste et s’adresse aux personnes en bonne santé, mais aussi aux malades à qui elle peut apporter des conseils ciblés. En effet, sa valeur ajoutée est de pouvoir se connecter aux objets de santé connectés et à divers dispositifs médicaux, ce qui permet une analyse personnalisée des données physiologiques. Les professionnels de santé, y compris les pharmaciens, y ont accès (grâce à une interface qui leur est dédiée) si les patients le souhaitent. L’application apporte des informations en fonction du profil de l’utilisateur, informations qui viennent entre autres d’associations de patients. Qalyo a obtenu le trophée de la meilleure application de suivi lors des Trophées de la santé mobile remis en janvier dernier.

My Victories : la prévention par les défis

L’application My Victories invite ses utilisateurs à définir un profil en fonction de quelque soixante indicateurs de santé. Ce faisant, elle apporte des recommandations au plus proche de ces indicateurs et les personnalise donc selon leur degré de précision. Elle propose par ailleurs aux patients d’échanger avec des professionnels de santé bien sûr, mais aussi sur un réseau social, avec d’autres patients atteints des mêmes pathologies. Elle se distingue également par la possibilité de suivre des défis organisés par des partenaires dans des domaines très variés, cela peut aller des défis alimentaires jusqu’à des pathologies complexes, comme la fibromyalgie par exemple. Ces défis sont conçus entre autres par des associations de patients. L’aspect réseaux sociaux est à la libre appréciation de l’utilisateur qui peut ainsi être aidé pour une vaste panoplie de pathologies, les plus courantes et répandues, comme d’autres beaucoup plus rares.

De la « bobologie » aux situations d’urgence

Les applications susceptibles d’aider la prévention vont de celles qui font de la « bobologie » jusqu’à l’apprentissage de gestes essentiels dans les situations d’urgence. Illustrant la première catégorie, Citizen Doc est une application des plus simples, une sorte de guide de l’OTC au quotidien. Dès lors que l’on a un petit souci, elle se propose d’identifier le problème, de lui apporter éventuellement un traitement si elle est sûre d’elle. Elle ne remplace pas le pharmacien, peut même déclencher un passage chez lui, qui lui-même pourra orienter le patient vers un médecin si nécessaire. À l’autre bout du spectre des situations qui peuvent se présenter, la gestion de l’urgence. Citons de ce point de vue deux applications, la première, Staying Alive, elle permet de géolocaliser le défibrillateur le plus proche et d’apprendre les gestes de premier secours. Sur le même registre, la Croix Rouge dispose également d’une application qui permet d’apprendre les gestes qui sauvent. Il y a encore beaucoup de décès dus au manque de connaissances vis-à-vis de ce qu’il faut faire dans ces moments critiques.

Mal de dos et ostéoporose

De nombreuses applications apportent des services dans bien des domaines, comme l’hypertension, très courante. Mais en l’absence de labels, il est difficile de sélectionner l’une ou l’autre, certaines d’entre elles étant pourtant très utilisées. Les pathologies du dos et de l’ostéoporose sont certes un peu moins courantes mais concernent néanmoins de nombreux patients. L’application Doado concerne toutes les personnes qui ont des problèmes de dos ou viennent d’être opérées. Elle permet de mieux comprendre les pathologies et de faciliter le quotidien, apprendre par exemple les bons gestes grâce à des vidéos, des exercices adaptés, le tout pour une meilleure hygiène de vie. L’application « Le voleur d’os » est pour sa part destinée à toutes les personnes qui souffrent d’ostéoporose ou sont susceptibles d’en être affectées. Elle permet d’évaluer les facteurs de risque, et d’agir au quotidien pour prévenir au mieux la dégradation des os, notamment par des conseils nutritionnels. Cette application a été développée par l’Association de Lutte Anti Rhumatismale.

Hakim Remili

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