Les puces et les tiques étant hématophages, une contamination massive sur des jeunes animaux peut provoquer une anémie.
On parle de Dermite par Allergie aux Piqûres de Puces (DAPP) en cas de réaction allergique à la salive des puces, chez les chiens et les chats. Seules quelques Piqûres suffisent à provoquer un prurit intense, la survenue de papules, de croûtes voire la chute des poils, notamment au niveau des régions dorsolombaire et abdominale mais tout le corps peut être atteint.
Les puces peuvent également transmettre des cestodes du type ténia, Dipylidium caninum chez le chien. Les signes cliniques sont : prurit anal caractéristique du « signe du traîneau », démangeaisons cutanées au niveau des flancs liées à l’irritation des terminaisons nerveuses de l’intestin grêle et troubles digestifs. La présence d’anneaux en forme de grains de riz, au niveau de la marge anale, signe le développement du vers dans l’intestin.
La bactérie Bartonella henselae est également transmise par la puce du chat. Elle est responsable de la maladie des griffes du chat, responsable d’une atteinte bénigne de l’état général chez l’homme contaminé en cas de griffures.
Les tiques sont connues pour transmettre différentes maladies, en tête, la Maladie de Lyme ou borréliose, commune à l’homme et au chien. Il s’agit de la bactérie Borrelia burgdoferi, transmise par la tique au cours de la piqûre, asymptomatique et qui est responsable ultérieurement d’une arthrite, d’une claudication intermittente, de fatigue et de perte d’appétit. Sans traitement antibiotique (d’une durée d’un mois minimum) par bêta-lactamines ou tétracyclines, des atteintes cardiaques, nerveuses ou rénales peuvent survenir.
Autre maladie, la piroplasmose ou babésiose, résultant de la transmission du protozoaire Babesia canis par la tique chez le chien. Le pouvoir pathogène du parasite a un tropisme marqué au niveau des globules rouges, engendrant une anémie et une hémolyse. Le chien présente alors une apathie, une hyperthermie, des troubles digestifs, une pâleur des muqueuses et un ictère. La protection repose sur l’administration d’un vaccin, dès l’âge de 5 mois, avec un rappel annuel ou semestriel selon le risque épidémiologique. En cas d’infection, le traitement curatif consiste en l’injection d’imidocarbe, un antiparasitaire sanguin.
Enfin, chez les chats, les puces et les tiques peut aussi transmettre un mycoplasme, Mycoplasma haemofelis ou Mycoplasma haemominutum, responsable de l’hémobartonellose féline. Les parasites, en se fixant et détruisant les globules rouges provoquent une anémie hémolytique dont l’issue peut être fatale sans traitement antibiotique.
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