LA TROUSSE des premiers produits du nouveau-né (trousse Mustela d’Expanscience) pour protéger sa peau (toilette, change, bain et soins du visage) est utile, mais pour voyager, d’autres trousses sont nécessaires. À commencer par une trousse compartimentée comme la mallette Medikid de Biogaran pour accueillir les traitements de bébé (sans oublier les notices d’utilisation et les ordonnances) et son carnet de santé.
Trousse de base.
Prévoir impérativement du paracétamol pédiatrique en suspension buvable avec seringue pour administration orale (à partir de 3 kg) ou en sachets, à partir de 3 mois, adaptés au poids de l’enfant, en évitant les suppositoires qui fondent à la chaleur. Et tout le petit matériel en cas de bobos : spray hémostatique, antiseptique qui ne pique pas pour nourrissons (il en existe plusieurs à base de chlorhexidine), compresses stériles non tissées, sparadrap micropore hypoallergénique, pansements adhésifs prédécoupés de différentes tailles, petits ciseaux à bouts ronds, pince à échardes. Signaler que certaines crèmes à l’arnica sont interdites en dessous de 30 mois.
Ne pas oublier un bon stock de sérum physiologique en dosettes pour le nez et les yeux, en attirant l’attention sur le risque de confusion entre les dosettes de chlorhexidine aqueuse et celles de sérum physiologique ; un thermomètre incassable, auriculaire ou frontal à infrarouges, plus pratique ; un mouche-bébé (manuel ou électrique) ; un coupe-ongles ; un anneau de dentition et un gel buccal antalgique si bébé fait ses dents ; par précaution en cas de fortes diarrhées, des sachets de réhydratation de type OMS (Adiaril, Picolite) et du lait sans protéines (pour les moins de 3 mois) ou sans lactose (de 3 à 6 mois).
Sous haute protection.
Déconseiller bien entendu d’emmener bébé sous les tropiques dans une zone impaludée, en particulier du groupe 3, les risques d’accès graves sont trop élevés. Sinon conseiller fortement une consultation et rappeler que les formes pédiatriques d’antipaludéens ne sont pas nombreuses. La méfloquine (Lariam) en comprimés quadrisécables ne permet pas d’adapter la prophylaxie chez les enfants de moins de 15 kg (environ 3 ans) ; la Savarine n’a pas de forme pédiatrique ; Malarone, maintenant disponible en comprimés enfants, ne peut être prescrit qu’à partir de 11 kg ; et la doxycycline est contre-indiquée avant l’âge de 8 ans. Prudence avec les moustiquaires imprégnées d’insecticide à ne jamais utiliser avant l’âge de 6 mois.
Même sans risque de paludisme, l’arsenal antimoustique et autres insectes piqueurs s’impose l’été : un répulsif spécial enfants à partir du 6e mois, mais pas d’huiles essentielles avant l’âge de 3 ans ni de produit écran pour imprégner les vêtements avant 2 ans. Recommander en revanche une moustiquaire en tulle à mailles fines 40 deniers, imprégnée à la deltaméthrine, non toxique pour le bébé, qui s’adapte à la plupart des petits lits, en précisant que celle-ci doit être bordée sous le matelas ou toucher le sol pour être pleinement efficace. Et, si nécessaire, une moustiquaire munie de liens élastiques pour poussettes et coques. Un spray sans DEET, au citriodiol purifié, permet de protéger bébé 4 heures environ. Les boules à la citronnelle à accrocher au berceau ou à la poussette sont pratiques. Les stickers et bracelets en silicone imprégnés, qui libèrent graduellement la citronnelle jusqu’à 72 heures, sont également appréciés.
Conseiller enfin crème, gel ou roll pour apaiser les piqûres de moustique en format poche (Apaisyl). Cela dit, il est toujours bon de rappeler l’intérêt des vêtements légers mais couvrant au maximum bras et jambes, le soir.
L’autre ennemi estival étant le soleil, conseiller un produit solaire pour bébés d’indice de protection 50+, mais aussi le port d’un chapeau à larges bords et de bonnes lunettes de soleil, un brumisateur d’eau pour le rafraîchir. Rappeler aussi l’utilité d’emporter des sandales en plastique si bébé commence à patauger dans l’eau, une boîte hermétique pour transporter laits en poudre ou biscuits, une réserve de couches adaptées si l’on n’est pas sûr d’en trouver sur place, 2 biberons stérilisables, des comprimés pour stériliser les biberons à froid (Milton), un chauffe-biberon, des tétines de rechange. Après toutes ces recommandations, terminer sur une note d’humour : surtout ne pas oublier la sucette et le doudou…
Article précédent
Une dermocosmétique venue d’ailleurs
Article suivant
Une consultation à part entière
Une trousse de secours adaptée à chaque destination
Toutes les armes de la lutte antivectorielle
Du bon sens avant tout
Une dermocosmétique venue d’ailleurs
À mettre dans la valise du bébé voyageur
Une consultation à part entière
Électronique ou sur papier, toute l’info à portée de main
Turista, aucun pays ne met à l’abri
Ce qu’il faut savoir pour éviter les MST
La peau a ses limites d’exposition aux UV
Le risque thromboembolique lors des voyages long courrier est faible
« Ne pas toucher les animaux ! »
M. Ivan P., 29 ans
Soigner n’importe où, avec une mallette
« Faire reconnaître l’usage médical de l’aromathérapie à Madagascar »
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques
Alzheimer : l’immunothérapie ouvre de nouvelles perspectives