Les personnes frappées d’anosmie suite à un Covid récupèrent généralement l’odorat dans les douze mois, selon une étude du CHRU de Strasbourg, parue dans le JAMA. Des résultats qui laissent à penser à la réversibilité de ce trouble fréquemment associé à une infection par le virus.
L’anosmie est apparue, dès le début de l’épidémie de Covid, comme l’un des symptômes spécifiques de l'infection à coronavirus. Au cours des mois, la persistance de ces troubles olfactifs chez certains patients a incité le service ORL du CHRU de Strasbourg à suivre une cohorte de patients affectés dans leur vie par cette altération de leur odorat.
Pendant un an, à quatre mois d'intervalle, les patients ont été invités à remplir un questionnaire et leur fonction olfactive a été évaluée par des tests psychophysiques (tests de seuil et d'identification ; Sniffin' Sticks Test ; Burghardt).
Sur 97 patients suivis, dont 67 % de femmes, d'un âge moyen de 38,8 ans, ayant perdu l’odorat au-delà de 7 jours en lien avec une infection au Covid, 96,1 % ont recouvré leur sens après douze mois. 84,3 % après une période de quatre mois. Ce pronostic de rétablissement encourageant a été publié dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) à la suite étude observationnelle menée par le CHRU de Strasbourg. Les auteurs de l’étude précisent que deux patients seulement sont restés hyposmiques, c’est-à-dire frappés partiellement de perte d’odorat, au-delà d’une année, « avec des anomalies persistantes ».
L’étude signale par ailleurs que cette forme d'anosmie en lien avec le Covid frappe en général les jeunes et que le pronostic de réversibilité est par conséquent meilleur chez ces sujets. Un autre élément intéressant mis en évidence par l’étude porte sur la part de subjectivité. Les participants avaient en effet tendance à sous-estimer la récupération de leur odorat, déplorant que celle-ci ne soit que partielle, alors que les tests psychophysiques attestaient d’un rétablissement complet.
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