Infection au coronavirus

L'allaitement reste-t-il possible ?

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Publié le 18/09/2020
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Chez une mère atteinte du Covid-19, peut-on poursuivre, sans risque, l’allaitement - dont les avantages nutritionnels, immunitaires et relationnels avec la maman ne sont plus à démontrer ? C’est à cette question que vient de répondre l’Académie de médecine.
Une mise au point de l’Académie de médecine

Une mise au point de l’Académie de médecine
Crédit photo : Phanie

Les mères atteintes du Covid-19 peuvent-elles allaiter ? La réponse apportée par l'Académie de médecine est « oui », sauf si elles présentent une infection sévère qui altère gravement leur état de santé.

En effet, à ce jour, les rares études disponibles indiquent « qu’il n’y a pas de passage d’un virus viable et contaminant dans le lait de mère », détaille l’Académie de médecine. L’allaitement direct (ou l’alimentation par lait de mère en cas de séparation mère-bébé) n’est donc pas contre-indiqué chez une mère présentant une forme asymptomatique ou pauci-symptomatique de Covid-19.

Allaitement sous condition

Toutefois, cet allaitement devra être réalisé sous certaines conditions strictes d’hygiène et de sécurité. Tout d’abord, « l’enfant ne devra pas être en contact sans précautions avec sa mère tant que celle-ci reste contagieuse », évoque l’Académie de médecine. Ensuite, durant l’allaitement, « la mère devra porter un masque chirurgical et une blouse, qui seront changés à chaque tétée, nettoyer et se désinfecter les mamelons, et toujours, se laver soigneusement des mains avant et après la tétée », poursuit l’instance.

Autre interrogation : en cas de prise de paracétamol (seul traitement justifié chez une femme qui allaite et atteinte de Covid-19 asymptomatique ou pauci-symtomatique), la maman doit-elle suspendre l’allaitement ou jeter le lait pendant la durée du traitement ? Pas besoin, indique l’Académie : « pour une posologie conventionnelle, les concentrations ingérées par l’enfant sont d’environ 0,1 % de la dose ingérée par la mère ; elles ne présentent donc aucun danger et ne nécessitent pas d’interrompre l’allaitement. »

Une autre situation peut se présenter : celle d’une mère ayant présenté une infection à SARS-CoV-2 au cours du dernier trimestre de la grossesse, qui est guérie au moment de l’accouchement. « Dans ces conditions, elle doit être encouragée à allaiter car les anticorps passent dans le lait maternel et protègent son enfant », recommandent les Sages.

Charlotte Demarti

Source : Le Quotidien du Pharmacien