Jérémy B., 15 ans
Roaccutane gel deux applications/jour
Doxycycline 100 mg 1 gélule le soir
Rubozinc 1 gélule le matin
Qsp. un mois
Le contexte :
Jérémy présente une acné psychologiquement handicapante par ses innombrables pustules rouges, inflammatoires, parfois indurées, sur le front, les joues et le torse. Le dermatologue a diagnostiqué une acné essentielle de sévérité modérée et a prescrit en association trois médicaments :
L’isotrétinoïne (Roaccutane gel 0,05 %), un dérivé de la vitamine A, freine la production sébacée, réduit l’hyperkératose, la formation des comédons et la prolifération de Propionibacterium acnes. Elle est indiquée dans l’acné polymorphe juvénile ou à prédominance rétentionnelle. Si la forme orale est réservée aux acnés sévères, étendues et résistantes à un traitement associant antibiotique et topique correctement suivi pendant trois mois, la présentation topique est d’un emploi plus facile.
La doxycycline est une cycline. Elle est surtout prescrite dans l’acné inflammatoire car elle freine la multiplication du Propionibacterium, inhibe les lipases bactériennes et réduit le taux des acides gras libres participant à la constitution des lésions.
Le zinc (Rubozinc) contribue à réduire l’inflammation locale.
S’il est contre-indiqué d’associer cycline et isotrétinoïne orale car il y a un risque d’hypertension intracrânienne, l’association à la forme topique n’est pas contre-indiquée (le passage transcutané est considéré comme nul).
Votre conseil :
Rubozinc s’administre à jeun ou à distance des repas, ce que n’a pas précisé le spécialiste ; de plus, en début de traitement, il devrait être administré à raison de 2 gélules par jour. Par ailleurs, Jérémy évitera de s’exposer au soleil, même si la lumière semble améliorer l’acné dans un premier temps (une protection solaire maximale s’impose en cas d’exposition), veillera à ne pas gratter les lésions ni à les irriter en utilisant des eaux de toilettes ou des cosmétiques inadaptés.
Roaccutane s’applique sur une peau propre et sèche, environ un quart d’heure après la toilette. En cas d’irritation ou de desséchement de la peau, espacer les applications ou utiliser moins de gel. Des soins hydratants spécifiques sont souvent utiles. Éviter le contact avec les muqueuses ou avec des zones plus sensibles (contour des yeux). Se laver les mains après usage.
Thibaud T., 10 ans
Minirinmelt 120 µg 1 lyoc le soir (laisser fonder sous la langue)
QSP un mois, jusqu’au prochain rendez-vous.
Le contexte :
La desmopressine est un analogue de synthèse de l'hormone antidiurétique (arginine-vasopressine) caractérisé par une activité antidiurétique augmentée et prolongée et une activité vasopressive réduite. Une dose de 60 µg à 120 µg de Minirinmelt induit un effet antidiurétique prolongé environ 8 heures. Ce médicament constitue un traitement symptomatique de l'énurésie nocturne chez l’enfant > 6 ans, après échec de mesures hygiénodiététiques. La durée du traitement est limitée à 3 mois (renouvelable une fois). La posologie initiale est de 120 µg/j : en cas d'efficacité insuffisante, la dose est augmentée par paliers de 60 µg jusqu'à 240 µg/j en respectant un intervalle minimum de 1 semaine entre chaque palier. Après 3 mois, le traitement est interrompu et l'énurésie réévaluée au moins une semaine après l'arrêt.
Votre conseil :
Le traitement s’administre en une prise unique le soir. La desmopressine entraîne une réabsorption rénale avec rétention hydrique. En conséquence, le traitement est initié à la dose la plus faible recommandée, celle-ci étant augmentée progressivement. Il est impératif de restreindre toute prise de liquide au moins 1 heure avant et pendant les 8 heures suivant la prise. En cas de signes ou symptômes évocateurs d'une rétention hydrique ou d'une hyponatrémie (céphalées, nausées, vomissements, anorexie, augmentation rapide du poids corporel, état confusionnel et convulsions dans les cas sévères), le traitement sera interrompu et s’il est repris, la restriction hydrique sera plus stricte.
Fabien G., 2 mois
Infanrixquinta injection immédiate d’une dose, puis d’une seconde dans deux mois
Rappel à deux ans.
Le contexte :
Fabien vient juste d’avoir ses deux mois : le médecin lui a prescrit une vaccination s’intégrant dans le calendrier vaccinal du nourrisson. La vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite est obligatoire. À cet âge, la recommandation porte également sur le vaccin anti-haemophilus, antipneumococcique et anti-hépatite B, tous trois injectés à 2, 4 puis 11 mois mais la maman n’a pas souhaité que son fils soit vacciné contre l’hépatite B ou contre le pneumocoque.
Infanrixquinta est un vaccin pentavalent dirigé contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche et Hæmophilus influenzae type b. La primovaccination IM est réalisée à 2 et 4 mois avec rappel à 11 mois. Elle est suivie d’un rappel pour les valences DTP-coqueluche à 6 ans puis entre 11 et 13 ans. La vaccination est poursuivie, chez l’adulte pour la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, à 25 (coqueluche associée), 45 et 65 ans puis tous les 10 ans.
Votre conseil :
Ce vaccin bénéficie d’une bonne tolérance : une douleur au point de piqûre sera calmée par du paracétamol (présentation buvable), également actif sur le syndrome pseudo-grippal pouvant suivre l’administration. La survenue d’un œdème au site d’injection n’est pas grave, non plus qu’une perte d’appétit ou des diarrhées transitoires. Le bébé pourra être agité, et crier ou pleurer plus qu’à l’accoutumée. La chaîne du froid sera respectée : les doses sont conservées au réfrigérateur. L’attention de la maman est attirée sur l’erreur dans la période du rappel : le médecin s’est trompé et il doit être fait à 11 mois - non à deux ans -.
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