Les insomnies chez l’enfant
Chez l’enfant, l’insomnie se traduit par des difficultés d’endormissement et/ou des réveils nocturnes. Les premières peuvent être liées à de l’anxiété, à une trop grande stimulation en fin de journée ou au fait que l’enfant ne sait pas s’endormir seul. Quant aux réveils nocturnes, ils sont normaux et surviennent lors des changements de cycle de sommeil mais certains enfants ne parviennent pas à se rendormir seul.
Les parasomnies
Les parasomnies sont la plupart du temps habituelles et ne retentissent en rien sur la qualité de vie de l’enfant.
Les cauchemars perturbent les nuits des enfants, notamment de 3 à 6 ans, qui se réveillent alors effrayés et auront besoin de la présence de leurs parents pour se rendormir. À l’inverse, lors de terreurs nocturnes, qui apparaissent entre 18 mois et 4 ans, les enfants ne sont pas réellement réveillés mais crient, ont les yeux ouverts… Ces terreurs surviennent plutôt en début de nuit en phase de sommeil profond, et peuvent être très impressionnantes pour les parents qui doivent éviter de réveiller les petits (qui eux, n’en garderons aucun souvenir). Quant au somnambulisme, il concernerait 15 % des enfants âgés de 4 à 12 ans. Il s’agit de comportements que l’enfant développe pendant son sommeil profond, en étant partiellement réveillé mais non conscient de ses actes.
Quels conseils donner ?
Chercher la cause des troubles
Outre les difficultés d’endormissement liées à un état fébrile, des douleurs dentaires… La plupart des troubles du sommeil chez l’enfant ont une cause comportementale : horaires de sommeil irréguliers, environnement trop bruyant, activité intense en fin de journée, anxiété liée à un changement du mode de vie… Ouvrir le dialogue avec les parents peut permettre de corriger cette cause.
« La routine du dodo »
Contrairement à certains adultes, les enfants aiment la routine ! Cela leur donne des repères et les rassure. Il est donc important d’instaurer un rituel du coucher dès le plus jeune âge afin que le petit puisse reconnaître le moment de dormir et s’y préparer tranquillement.
Les bonnes habitudes
D’abord, la chambre doit être aérée régulièrement et la température doit y être de 19-20 °C. Afin de bien différencier le jour et la nuit, il est conseillé de laisser les volets ouverts et de ne pas s’empêcher de faire un peu de bruit lors des siestes en journée. Ensuite, de la naissance à 3 ans, le sommeil de l’enfant comporte des éveils physiologiques brefs. Il doit alors être encouragé à se rendormir seul. Enfin, lorsque les petits montrent des signes de fatigue, inutile d’attendre pour les mettre au lit ! S’ils sont trop fatigués, ils peuvent avoir du mal à s’apaiser pour s’endormir.
Quand consulter ?
Il est important d’orienter les parents vers un avis médical si les troubles du sommeil persistent au-delà d’une semaine ou s’ils semblent à l’origine de troubles diurnes comme une baisse de l’attention et de la concentration, une somnolence… Enfin, en cas de ronflements bruyants associés à des pauses respiratoires et de la fatigue, une apnée du sommeil doit être recherchée.
Quid de la mélatonine ?
La mélatonine (Slenyto) peut être proposée sur prescription pour le traitement de l'insomnie chez les enfants et les adolescents de 2 à 18 ans, présentant un trouble du spectre de l'autisme et/ou un syndrome de Smith-Magenis, lorsque les mesures d'hygiène du sommeil ont été insuffisantes.
La phytothérapie et l’homéothérapie
L’homéopathie est traditionnellement proposée chez les enfants pour les troubles mineurs du sommeil. Il peut s’agir du sirop Quiétude chez les petits âgés de plus d’un an ou de granules comme Hyoscyamus niger, Stramonium et Passiflora composé.
Des plantes aux vertus apaisantes peuvent également être utilisées pour favoriser l’endormissement. On peut ainsi conseiller le Pediakid sommeil (lavande, marjolaine, aubépine, camomille, mélisse) ou encore le Calmosine sommeil (mélisse et verveine).
Les effets de l’abus d’écrans
Télévisions, tablettes, téléphones… les écrans font partie de notre quotidien, mais nous devons en limiter l’usage, a fortiori chez les enfants, et notamment le soir. Ainsi, passer trop de temps devant un écran altère la qualité du sommeil. En effet, l’exposition à la lumière bleue des écrans stimule l’éveil et bloque la sécrétion de mélatonine. Enfin, le temps passé le soir sur les écrans peut empiéter sur le temps de sommeil et à terme entraîner un dérèglement du rythme biologique de l’enfant.
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