La transmission des HPV est interhumaine, ou par contact avec une zone souillée ; certains lieux comme les piscines sont particulièrement favorables à une contamination. Les virus HPV sont résistants. La période d'incubation est longue, de plusieurs semaines à plusieurs mois. L'infection par HPV peut être asymptomatique (absence de verrue) pendant plusieurs années. Il existe un risque d'auto-contagion, ou auto-inoculation, chez une personne infectée d'où l'importance de respecter certaines règles d'hygiène.
La verrue cutanée
La verrue cutanée est une tumeur épithéliale bénigne. Cette lésion est causée par les HPV. Elle toucherait entre 7 et 10 % de la population, avec une prédominance chez les enfants. L'évolution est généralement favorable, avec une durée plus ou moins longue entre l'apparition et la disparition complète.
On distingue les verrues selon leur forme et leur localisation. La verrue vulgaire, très courante sur les doigts de la main, prend une apparence de « chapeau » kératosique, aux limites nettes, et de couleur grisâtre. La verrue plane est observée sur le visage ou au dos des mains. Moins saillante que la verrue vulgaire, elle est de couleur rose pâle ou chamois. Au niveau des pieds, la verrue plantaire (myrmécie) se développe au niveau des points d'appui (talon par exemple) ce qui rend cette tumeur douloureuse. Elle est reconnaissable à sa forme ronde entourée d'un anneau hyperkératosique, et à sa couleur blanchâtre marquée de points noirs.
Parmi les autres types de verrues, on peut citer les verrues filiformes localisées au niveau des paupières, les verrues digitées siégeant sur le cuir chevelu, et les verrues mosaïques sous le pied.
Infection HPV et cancer
Une dizaine de sérotypes HPV sont à tropisme génital. Les sérotypes 6 et 11 sont responsables de condylomes. Les sérotypes 16, 18, 31, 33, 35, 45, 52, 58, 39, 51, 56, 59 sont considérés comme hautement ou potentiellement oncogènes (1). Ils sont responsables des cancers ano-génitaux, dont le cancer du col de l'utérus chez les femmes. On observe également une augmentation des cancers oro-pharyngés par HPV, en raison du développement de pratiques sexuelles orales. Selon l'INCa, 6 300 cancers potentiellement dus aux HPV étaient rapportés en France en 2015, dont 3 000 pour le col de l'utérus et 1 460 pour l'anus.
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