Contre-indications absolues, en dehors de la grossesse et de l’allaitement
Le paracétamol est déconseillé chez les personnes dont le fonctionnement du foie est gravement altéré (risque d’hépatite grave).
L’ibuprofène ne doit pas être utilisé en cas d’ulcère (ou d’antécédents) gastroduodénaux.
Les opiacés sont contre-indiqués dans les insuffisances respiratoires ou hépatiques sévères.
Les effets indésirables
Les opiacés exposent tous peu ou prou aux mêmes effets indésirables, dose-dépendants mais pouvant également varier en fonction de l’ancienneté du traitement : euphorie, sédation, somnolence, dépression respiratoire (d’autant plus dangereuse que son installation est plus rapide), hallucinations (surtout chez les sujets âgés), constipation (un effet indésirable qui ne s’atténue pas avec la poursuite des prises, à l’inverse des autres), nausées, vomissements (dus, surtout en début de traitement, à une stimulation du centre du vomissement et à un retard de la vidange gastrique), prurit. La codéine partage les effets indésirables des opiacés : la constipation doit être systématiquement prévenue en cas d’administration prolongée ; somnolence, nausées et états vertigineux étant moins fréquents.
L’intensité des effets indésirables du tramadol (nausées, sensations vertigineuses, céphalées, somnolence, hypersudation, fatigue, constipation) est très variable d’un patient à l’autre et ceux-ci tendent à s’amenuiser avec la poursuite du traitement.
La duloxétine expose à un risque de nausées, somnolence, sensations vertigineuses, constipation, bouche sèche, et la prégabaline surtout à une somnolence et à des étourdissements.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, ainsi que l’aspirine, exposent à un risque de brûlures gastriques et d’hémorragies digestives. Attention aussi à leurs possibles effets rénaux.
Les interactions médicamenteuses
Les effets sédatifs des morphiniques peuvent être majorés par d’autres médicaments déprimant l’activité du système nerveux central, comme les neuroleptiques, benzodiazépines et autres anxiolytiques, antidépresseurs sédatifs, hypnotiques, antihistaminiques H1, antihypertenseurs centraux, l’alcool… Leur activité est pharmacologiquement entravée (blocage compétitif des récepteurs) par l’association à un agoniste – antagoniste, comme la buprénorphine (ne pas oublier l’éventualité de l’existence d’un traitement de substitution aux opiacés par buprénophine haut dosage).
Prudence aussi avec la duloxétine qui est métabolisée par les cytochromes CYP2D6 et CYP1A2, qui explique la contre-indication d’une association avec la fluvoxamine et les quinolones (inhibiteurs du CYP1A2).
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