Contre-indications absolues, en dehors de la grossesse et de l’allaitement.
Les anticoagulants ne doivent pas être utilisés en cas de saignements évolutifs cliniquement significatifs et avec grande prudence en cas de lésions organiques susceptibles de saigner.
Effets indésirables.
Les anticoagulants exposent tous à un risque d’hémorragie ou d’anémie. La surveillance étroite de celui-ci s’impose donc durant toute la durée du traitement. Les accidents hémorragiques sous antivitamine K sont la première cause d’accidents iatrogènes en France (12 % des hospitalisations pour effet indésirable). Ceux-ci résultent soit d’un surdosage soit d’une interaction médicamenteuse ; un âge supérieur à 75 ans représentant aussi un facteur de risque.
Les héparines peuvent entraîner des hémorragies (avec ou sans surdosage), des thrombopénies d’origine immune, des réactions cutanées (seulement au point d’injection ou plus systématisées de type urticaire) et une majoration de l’incidence de l’ostéoporose (stimulation des ostéoclastes) dans les traitements au long cours. Attention aussi au risque d’hyperkaliémie et d’acidose métabolique chez les patients à risque (diabétiques, insuffisants rénaux chroniques…).
Le clopidogrel peut entraîner des diarrhées, douleurs abdominales, une dyspepsie ou encore des rashs cutanés.
Les interactions médicamenteuses.
L’association d’un anticoagulant ou d’un antiplaquettaire à un anti-inflammatoire non stéroïdien majore le risque de saignements digestif. Une association d’anticoagulants augmente également le risque hémorragique.
La fixation très élevée des antivitamines K sur les protéines plasmatiques entraîne un risque élevé d’interactions : majoration de l’effet anticoagulant avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les hormones thyroïdiennes, certains diurétiques, certains antibiotiques, les sulfamides, l’atorvastatine, la simvastatine, l’allopurinol, l’amiodarone, l’alcool… D’autre part, les inducteurs enzymatiques (anticonvulsivants, millepertuis…) entraînent une diminution de l’effet des anticoagulants par accélération de leur métabolisme. De même avec la rifampicine, certains antiépileptiques et l’éthinylestradiol (contraceptifs).
L’association du dabigatran n’est pas recommandée avec les héparines (fractionnées ou non), le fondaparinux, les antivitamines K et les antiagrégants plaquettaires.
Il en est de même des médicaments interférant avec la P-glycoprotéine (transporteur d’efflux dont le dabigatran est un substrat), qu’il s’agisse d’inhibiteurs (vérapamil, clarithromycine, quinidine…) ou d’inducteurs (rifampicine, millepertuis…).
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