Contre-indications absolues, en dehors de la grossesse et de l’allaitement :
Anti-TNF alpha et efazilumab : ne doivent jamais être utilisés chez un patient présentant une infection évolutive, même localisée.
Ciclosporine : insuffisance rénale, affections malignes (mêmes anciennes), infections mal contrôlées, insuffisance hépatique, hypertension artérielle non contrôlée, antécédents de néoplasie.
Glucocorticoïdes : états infectieux et pathologies psychotiques non pharmacologiquement contrôlées.
Méthotrexate : insuffisance hépatique ou rénale sévère, insuffisance respiratoire chronique, anomalies de l’hémogramme, éthylisme chronique, infections évolutives, antécédents néoplasiques.
Effets indésirables :
Immunosuppresseurs :
La première conséquence de l’immunosuppression est représentée par une diminution du niveau des défenses immunes vis-à-vis des virus, bactéries, champignons et parasites. Mais ce n’est pas la seule et les autres effets indésirables éventuels différent très sensiblement d’un médicament à l’autre.
Anti-TNF alpha et efazilumab : érythème prurigineux – éventuellement fébrile, syndrome pseudo-grippal (fièvre, céphalées, nausées, myalgies), infections (bronchites, cystites, infections cutanées, infections graves).
Azathioprine : anémie, leucopénie, plus rarement troubles gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhées sévères).
Ciclosporine : néphrotoxicité, hypertension artérielle, augmentation de la créatinine, rétention hydrosodée, acné, alopécie, tremblements, paresthésies, sensations de brûlures aux mains et aux pieds, majoration du risque de cancers, comme les lymphomes et les carcinomes.
Glucocorticoïdes : il faut distinguer entre les effets indésirables précoces (euphorie, insomnie, instabilité émotionnelle, prise de poids), les effets tardifs et progressifs (ostéoporose, cataracte, glaucome, retard de croissance, stéatose hépatique, hyperlipidémie, insuffisance cardiaque congestive, atrophie musculaire par augmentation du catabolisme protidique, acné), ceux liés aux doses cumulées (aspect cushingoïde, ostéonécrose fémorale, infections, défaut de cicatrisation, insuffisance surrénale et gonadique) et enfin certains effets majorés par l’existence de prédispositions individuelles voire parfois compliquée par une responsabilité conjointe d’autres médicaments associés (hypertension artérielle, diabète de type 2, ulcère gastrique). Ne pas oublier que ces produits exposent à forte dose au risque d’hypokaliémie et de rétention hydrosodée.
Méthotrexate : hépatotoxicité, toxicité hématologique, risque majoré à long terme du développement de lymphomes ou de carcinomes. Diarrhées, stomatite.
Mycophénolate : anémie, leucopénie, thrombopénie, nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées…
Tacrolimus : troubles hématologiques, hyperglycémie, hyperkaliémie, insomnies, anxiété, dépression, tremblements, céphalées, diarrhées, nausées, possibles troubles visuels et neurologiques majorés par la prise d’alcool…
Stimulants granulocytaires : douleurs osseuses.
Immunoglobulines : Fièvre et céphalées.
Interférons : Fièvre, céphalées, frissons, fatigue, douleur au site d’injection, nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales, augmentations des enzymes hépatiques, éruptions cutanées, myalgies, arthralgies, douleurs lombaires.
Les interactions médicamenteuses :
Azathioprine : risque d’insuffisance médullaire réversible en cas d’association à l’allopurinol.
Ciclosporine : son métabolisme est accéléré par les inducteurs enzymatiques (certains antiépileptiques, notamment) des cytochromes P450 et ralenti par les inhibiteurs (kétoconazole, contraceptifs oraux…). Prudence avec les sels de potassium et les diurétiques hyperkaliémiants : risque d’hyperkaliémie potentiellement létale.
Corticoïdes : prudence avec les anticoagulants oraux, avec les autres hypokaliémiants (diurétiques, laxatifs stimulants…), les digitaliques (l’hypokaliémie induite majore les effets toxiques des digitaliques) et les héparines par voie parentérale (augmentation du risque hémorragique…)
Méthotrexate : majoration de l’immunodépression en cas d’association à d’autres immunosuppresseurs, augmentation du risque de toxicité hématologique avec le triméthoprime, ainsi qu’avec l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (baisse de la clairance rénale du méthotrexate).
Mycophénolate : les antiacides renfermant des hydroxydes de magnésium ou d’aluminium peuvent entraîner une baisse de l’absorption digestive, il en est de même avec les médicaments interférant avec le cycle entéro-hépatique.
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