À quoi cela sert d’avoir des caméras partout si les équipes officinales ne regardent pas les écrans ou les regardent à peine ? À quoi cela sert d’avoir des portiques qui sonnent si personne n’est là pour réagir ? Le problème des pharmaciens dans la lutte contre le vol n’est pas tant le choix des équipements adéquats que la disponibilité des équipes à bien les utiliser : déjà très mobilisées aux comptoirs et en back-office, elles n’en ont pas le temps. C’est là justement que les évolutions technologiques peuvent leur venir en aide. Et notamment celles des caméras, plus intelligentes qui alertent désormais quand quelque chose se passe.
Les caméras basculent en effet de l’analogique au numérique, et permettent de ce fait une vision plus précise grâce à la haute définition, une meilleure qualité de vision nocturne ainsi que celle de l’enregistrement des séquences vidéo. Ces caméras gèrent mieux la lumière et voient mieux ce qui se passe dans l’officine. Elles savent signaler un souci identifié, par exemple, grâce à des éclats de voix. Mais aussi et de plus en plus par des mouvements dans telle ou telle partie de l’officine. Encore que de ce point de vue, la technologie consistant à détecter de tels mouvements dans un espace donné reste à affiner.
En gros, déterminer quels sont les espaces et les linéaires de l’officine qui génèrent le plus de démarque inconnue. « La vidéo surveillance est un outil qui permet à la fois de faire de la prévention et de la dissuasion », affirme ainsi Cédric Williamson, fondateur de la société Kiwatch, laquelle propose une interface simple aux pharmaciens pour « dessiner » les zones de l’officine où la ou les caméras vont être sollicitées pour une surveillance accrue.
Il suffit ensuite d’organiser une surveillance, comme par exemple la délégation à un membre de l’équipe officinale pour une utilisation souple et efficace du système, dit-il en substance. Système qui fonctionne différemment la nuit : « le système, une fois programmé, se met en route et est pilotable par smartphone, le cas échéant, le titulaire peut demande une alerte sur tel ou tel type de mouvement », détaille Cédric Williamson.
Le logiciel identifie le produit qui a été pris, le pharmacien le sait et contrôle donc l’achat au comptoir, décrit-il. On est quasiment dans de l’intelligence artificielle. Certains prestataires proposent par ailleurs des caméras sur IP, pour une télésurveillance en mode cloud. C’est le cas de Kiwatch. Bien que nécessitant une infrastructure réseaux plus développée, de la fibre optique le plus souvent, le cloud facilite la gestion des différents modes de détection et libère de la bande passante. Ces hautes technologies ne doivent pas faire oublier cependant la nécessité d’une expertise de base qui consiste à bien placer les caméras dans l’officine, et à les orienter de la meilleure des façons, sur les visages, les mains. « Combien de caméras filment les gens de dos ! » regrette Michaël Ouaknine.
La vidéosurveillance est une solution de sécurité qui convient aussi bien aux petites et aux grandes officines. Mais ces dernières ont souvent besoin de compléter leur dispositif par des antennes de détection placées au niveau des portes d’entrée. Ces technologies sont anciennes et ne présentent pas de nouveautés révolutionnaires, elles se partagent entre l’acoustomagnétique, qui a la faveur des pharmacies grâce à un taux de détection important et une meilleure réaction face au liquide ou au métal, et la radio fréquence, dont les étiquettes très fines s’intègrent bien aux produits. Car il faut bien sûr « tagger » l’ensemble des produits exposés dans l’espace commercial de l’officine. Les progrès notables concernent surtout la désactivation des étiquettes lors des passages en caisse, qui suscite bien des désagréments. Mais aussi une capacité de remonter les défaillances desdites antennes.
Une évolution intéressante se dessine, la combinaison, voire l’intégration des technologies de détection à celles de vidéosurveillance. Déjà, il est possible d’intégrer des caméras dans les antennes à hauteur d’homme. AES par exemple, spécialiste de la technologie acoustomagnétique a lancé des packs associant antennes de détection et caméras.
« La protection anti vol, c’est un tout, une seule technologie ne suffit pas, il faut les intégrer de façon à réagir en temps réel, organiser la prévention en fonction des zones les plus touchées par la démarque inconnue. » Certes, cela concerne des commerces beaucoup plus imposants que les officines, mais il n’est pas interdit de penser que les plus grandes d’entre elles pourraient elles aussi prendre le chemin d’une telle intégration technologique.
Les caméras basculent en effet de l’analogique au numérique, et permettent de ce fait une vision plus précise grâce à la haute définition, une meilleure qualité de vision nocturne ainsi que celle de l’enregistrement des séquences vidéo. Ces caméras gèrent mieux la lumière et voient mieux ce qui se passe dans l’officine. Elles savent signaler un souci identifié, par exemple, grâce à des éclats de voix. Mais aussi et de plus en plus par des mouvements dans telle ou telle partie de l’officine. Encore que de ce point de vue, la technologie consistant à détecter de tels mouvements dans un espace donné reste à affiner.
Comprendre pour mieux agir
Mais l’intelligence des caméras et des systèmes qui les gèrent, ce n’est pas seulement lancer des alertes quand cela est nécessaire, c’est aussi adapter leur gestion en amont après avoir étudié ce qu’elles ont apporté comme informations en aval. Le temps réel, c’est certes important, mais il est tout aussi utile de bien comprendre ce qui se passe a posteriori de façon à concevoir une prévention plus efficace.En gros, déterminer quels sont les espaces et les linéaires de l’officine qui génèrent le plus de démarque inconnue. « La vidéo surveillance est un outil qui permet à la fois de faire de la prévention et de la dissuasion », affirme ainsi Cédric Williamson, fondateur de la société Kiwatch, laquelle propose une interface simple aux pharmaciens pour « dessiner » les zones de l’officine où la ou les caméras vont être sollicitées pour une surveillance accrue.
Il suffit ensuite d’organiser une surveillance, comme par exemple la délégation à un membre de l’équipe officinale pour une utilisation souple et efficace du système, dit-il en substance. Système qui fonctionne différemment la nuit : « le système, une fois programmé, se met en route et est pilotable par smartphone, le cas échéant, le titulaire peut demande une alerte sur tel ou tel type de mouvement », détaille Cédric Williamson.
Zones invisibles à l’œil nu
Il y a d’autres façons d’utiliser l’intelligence des systèmes pour mieux alerter les équipes officinales. Ainsi DST Pharma a-t-elle pensé à toutes ces zones invisibles depuis les caisses « où des clients peuvent prendre des produits de para, venir avec leur ordonnance au comptoir sans pour autant présenter lesdits produits à l’achat », évoque Michaël Ouaknine, directeur de la société, un cas de figure assez courant selon lui.Le logiciel identifie le produit qui a été pris, le pharmacien le sait et contrôle donc l’achat au comptoir, décrit-il. On est quasiment dans de l’intelligence artificielle. Certains prestataires proposent par ailleurs des caméras sur IP, pour une télésurveillance en mode cloud. C’est le cas de Kiwatch. Bien que nécessitant une infrastructure réseaux plus développée, de la fibre optique le plus souvent, le cloud facilite la gestion des différents modes de détection et libère de la bande passante. Ces hautes technologies ne doivent pas faire oublier cependant la nécessité d’une expertise de base qui consiste à bien placer les caméras dans l’officine, et à les orienter de la meilleure des façons, sur les visages, les mains. « Combien de caméras filment les gens de dos ! » regrette Michaël Ouaknine.
La vidéosurveillance est une solution de sécurité qui convient aussi bien aux petites et aux grandes officines. Mais ces dernières ont souvent besoin de compléter leur dispositif par des antennes de détection placées au niveau des portes d’entrée. Ces technologies sont anciennes et ne présentent pas de nouveautés révolutionnaires, elles se partagent entre l’acoustomagnétique, qui a la faveur des pharmacies grâce à un taux de détection important et une meilleure réaction face au liquide ou au métal, et la radio fréquence, dont les étiquettes très fines s’intègrent bien aux produits. Car il faut bien sûr « tagger » l’ensemble des produits exposés dans l’espace commercial de l’officine. Les progrès notables concernent surtout la désactivation des étiquettes lors des passages en caisse, qui suscite bien des désagréments. Mais aussi une capacité de remonter les défaillances desdites antennes.
Une évolution intéressante se dessine, la combinaison, voire l’intégration des technologies de détection à celles de vidéosurveillance. Déjà, il est possible d’intégrer des caméras dans les antennes à hauteur d’homme. AES par exemple, spécialiste de la technologie acoustomagnétique a lancé des packs associant antennes de détection et caméras.
Intégration technologique
L’intégration des technologies de lutte contre le vol peut aller beaucoup plus loin, elles existent déjà en grande distribution. L’intelligence est alors dans les logiciels qui commandent l’ensemble des dispositifs liés à la sécurité. C’est ce que propose par exemple la société Nedap. « Tout est interconnecté de telle sorte que n’importe quelle information peut être répercutée instantanément, y compris dans les « pagers » des agents de surveillance », décrit Philippe Anquetin, responsable marketing.« La protection anti vol, c’est un tout, une seule technologie ne suffit pas, il faut les intégrer de façon à réagir en temps réel, organiser la prévention en fonction des zones les plus touchées par la démarque inconnue. » Certes, cela concerne des commerces beaucoup plus imposants que les officines, mais il n’est pas interdit de penser que les plus grandes d’entre elles pourraient elles aussi prendre le chemin d’une telle intégration technologique.
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