Dans le cadre de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) relative à la substitution générique, l’objectif national a été relevé de 85 % à 86 % pour cette année. Les objectifs départementaux, déclinés en objectifs individuels pour chaque officine, ont également été revus à la hausse. Un petit point de plus au niveau national, qui représente tout de même un gros effort pour les officinaux.
D’autant que, selon un sondage en ligne sur le quotidiendupharmacien.fr, 81,6 % des confrères estiment avoir déjà atteint les limites de la substitution. « On a beau faire, il est très difficile de convaincre les têtus qui ont des idées préconçues, explique ainsi Jean. Je suis à 90 % et je n’arrive plus à progresser. » Sentiment partagé par Thilo qui, avec un taux de substitution de plus de 91 %, juge avoir atteint sa limite.
François-Xavier pense, lui, pouvoir encore progresser jusqu’aux alentours des 99 %. Mais à condition que l’assurance-maladie tienne compte des mentions « non substituables » (NS) et des molécules exemptées. Pharma grognon considère pour sa part qu’il existe une limite « en nombre » et une limite « en taux ».
« La limite en nombre évolue au fur et à mesure de l’extension du répertoire, donc en fait il n’y a pas de limite tant que celui-ci s’élargit, explique ce confrère. En revanche, en taux, oui, nous arrivons à saturation. » « On reçoit mensuellement le taux qui ne nous sert à rien (global) », souligne le Dr Gnon, qui préférerait recevoir à la place (ou en plus) le taux de substitution hors mentions NS, qui, lui, « nous dirait si on est bons ». Le titulaire juge également « anormal » que les calculs de l’assurance-maladie ne prennent pas en compte les produits pour lesquels la substitution est « déconseillée (antiépileptiques, L-thyroxine) ».
Pour Sylvie, il est difficile d’aller plus haut, car elle doit faire face à de plus en plus de mention NS et au refus des génériques. Sans parler des ruptures de stock qui freinent la substitution de certains médicaments, souligne pour sa part Hervé. Nicolas rejette la faute sur l’assurance-maladie, coupable à ses yeux de ne rien faire pour développer les génériques. « Aucune campagne sérieuse (du type de celle avec les antibiotiques), aucun démenti lorsque les génériques sont attaqués, et le tiers payant contre générique a entraîné une baisse de 7 points de ma substitution grâce aux non substituables », constate-t-il.
Pour Jean-Marie, les pouvoirs publics doivent reprendre les choses en main. « Tant qu’il n’y aura pas de grande campagne de promotion du générique, qu’on laissera les médecins mettre du NS selon leur humeur (ou celle du patient…) et qu’on nous enfumera sur les calculs des taux de substitution, alors oui, on plafonnera ! »
Il ajoute : « Le NS devrait être, comme le principe de l’ALD, réservé à des situations médicales majeures et surtout, documentées ! » Enfin, Pascal estime que pour relancer la substitution, « la Sécu doit demander que les prescriptions soit faite dans le répertoire générique et au patient de payer les princeps » lorsque leur prescription s’accompagne d’une mention non-substituable.
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