L’ÉDITION 2012 de Pharmagora se tiendra à moins de trente jours du premier tour de l’élection présidentielle. L’occasion pour les candidats de se rendre porte de Versailles afin de présenter les points de leur programme concernant l’officine. Chaque jour, eux (ou leurs représentants), sont invités à détailler leurs propositions en matière de santé en général et à parler de la place et du rôle du pharmacien, en particulier. Avec l’objectif de convaincre ou de rassurer les confrères. Pour l’heure, sans grande surprise, le favori des pharmaciens est, comme en 2007, Nicolas Sarkozy, avec 38 % des intentions de vote au premier tour, selon un récent sondage Ifop réalisé pour « le Quotidien du Pharmacien ». Il distance François Bayrou (27 %), François Hollande (18 %) et Marine Le Pen (8 %). Toutefois, le bon score du président sortant n’est que relatif, car il y a cinq ans, le candidat Sarkozy ne récoltait pas moins de 46 % des suffrages.
Une autre enquête, réalisée cette fois par la société Call Medi Call début février, montre d’ailleurs que les confrères jugent sévèrement l’action de la majorité actuelle. En effet, 86 % des titulaires interrogés se déclarent insatisfaits de la politique menée par le gouvernement concernant l’officine. Un rejet franc et massif. Mais, paradoxalement, Nicolas Sarkozy reste celui dans lequel ils ont encore le plus confiance. De toute façon, les confrères savent à quoi s’en tenir. Certes, les mesures drastiques sur le médicament ne s’arrêteront pas si le président actuel est reconduit. Pas plus qu’avec l’élection de François Bayrou, ou celle de François Hollande.
Sur ce point, droite et gauche sont sur la même longueur d’onde. Le ministre de la Santé actuel, Xavier Bertrand, l’a souvent répété, « il y a trop de médicaments en France, on en consomme trop et on les paye trop cher ». Lors de la présentation des grandes lignes de son programme santé début février, François Hollande a lui aussi indiqué qu’il jugeait nécessaire de maîtriser les coûts des spécialités, mais aussi les volumes. « Nos compatriotes sont parmi les plus gros consommateurs de médicaments, pour lesquels ils dépensent en moyenne 20 % de plus que les autres Européens », souligne le candidat socialiste, qui préconise de chercher « des médicaments plus sûrs, moins nombreux, mieux prescrits ».
François Bayrou ne dit pas autre chose. Dans un récent entretien avec le « Quotidien », le candidat du Modem affirme ainsi que « notre pays se caractérise par une très (trop) forte consommation de médicaments ». Avant d’ajouter que « ce qui est certain, c’est que la crise que nous traversons va nous contraindre à freiner la hausse des dépenses de santé et qu’un effort de tous va être indispensable. Ne pas le reconnaître est irresponsable ».
Les Français en ont conscience et se disent inquiets pour leur système de santé. Contrairement aux officinaux, ils font pour leur part confiance à François Hollande pour redresser la situation. Le candidat socialiste est, en effet, jugé le plus crédible pour améliorer le système de santé (49 %), loin devant Nicolas Sarkozy (24 %), François Bayrou (14 %) et Marine Le Pen (9 %), selon un récent sondage de l’institut BVA.
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