La toilette intime a pour objectif de nettoyer les parties intimes du périnée, c'est-à-dire les débarrasser des produits rejetés normalement par le corps. Cette zone comprend les organes génitaux et la zone péri-anale. Chez la femme, l'hygiène intime concerne principalement la vulve, qui comprend les lèvres (grandes et petites), les organes érectiles (clitoris et bulbe vestibulaire), et des glandes vulvovaginales. Chez l'homme, elle s'applique à la verge et au scrotum.Respecter le processus de nettoyage du corpsLe vagin se nettoie naturellement, ce qui se traduit par les pertes vaginales normales observées en dehors des règles. De même, le processus de régénération de la peau et des muqueuses entraîne la formation de débris s'agglutinant en smegma au niveau du gland et de la vulve. Les soins d'hygiène intime viennent en complément du processus naturel d'autonettoyage, pour retirer ces produits rejetés par le corps. Ils ne doivent pas perturber ces mécanismes.Un écosystème protecteurL'écosystème vaginal ou de la peau permet de maintenir un pH adéquat, protecteur vis-à-vis des organismes pathogènes. Le pH vaginal de la femme varie au cours de la vie, mais également de façon périodique. Chez la femme non ménopausée, il est acide, entre 3,8 et 4,5. Avant la puberté, ce pH est neutre en raison d'une population réduite en lactobacilles. Il perd en acidité après la ménopause, et tend à augmenter pendant les règles et après un rapport sexuel non protégé (à cause du sperme). Il devient légèrement alcalin en cas de mycose.Les risques associés à une mauvaise hygiène intimeUn défaut d'hygiène des parties intimes expose principalement à l'apparition d'odeurs nauséabondes. Elles résultent de la macération des produits de sécrétion dont le smegma, associés à la sueur produite par les glandes sudoripares présentes au niveau du périnée. Outre cet aspect non négligeable, la toilette intime régulière prévient des irritations ou une infection des zones génitales. Chez les femmes, la vulvo-vaginite constitue la principale infection génitale, en particulier chez la femme ménopausée du fait d'une diminution des taux d’estrogènes. Une vulvo-vaginite est possible chez la petite fille non pubère, associé à des germes banals, voire à une oxyurose. Ce type d'infection est traitée localement avec un antifongique par voie intra-vaginale et un soin approprié. Chez l'homme, les principales affections observées sont la balanite ou la posthite (balanoposthite). La toilette intime de l'enfant en bas âge (avant 5 ans), permet également de détecter un phimosis, c'est-à-dire une difficulté à décalotter le gland (en l'absence de circoncision).
Un peu de physiologie
Publié le 17/09/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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