Le lait est fabriqué par les lactocytes et stocké au niveau de la lumière alvéolaire. Celles-ci sont entourées de cellules myoépithéliales dont la contraction permet l’expulsion jusqu’aux canaux lactifères (environ une dizaine), qui débouchent au niveau du mamelon.Autour des alvéoles s’organisent les vaisseaux sanguins et lymphatiques qui se dilatent pour augmenter les échanges avec les alvéoles : c’est la montée de lait !Lorsque le bébé prend correctement le sein, la succion entraîne une stimulation du complexe aréolo-mammaire, qui induit une action du complexe hypothalamohypophysaire. La prolactine et l’ocytocine sont les deux principales hormones impliquées dans le mécanisme de la lactation.La prolactine stimule la production de lait. Elle est libérée par l’hypophyse selon une sécrétion continue basale et qui augmente avec les tétées. Lors de l’accouchement, sa sécrétion est inhibée par les hormones de grossesse, ce qui explique les quelques premiers jours plus difficiles de l’allaitement. La sécrétion de prolactine suit le rythme circadien (sécrétion plus élevée en fin de nuit), d’où l’importance des tétées la nuit.L’ocytocine est sécrétée par l’hypothalamus de façon pulsatile lorsque le bébé stimule l’aréole lors de la tétée. Elle stimule les cellules myoépithéliales, permettant l’éjection du lait. Son action sur les muscles utérins permet aussi de faciliter la rétraction utérine post-partum. Le stress de la maman peut diminuer la sécrétion d’ocytocine.Un contrôle autocrine permet également de réguler la quantité de lait : si l’extraction du lait est limitée (succion inefficace, tétées insuffisantes et/ou trop courtes, anomalie du réflexe d’éjection), les lactocytes sont remplis de lait et le volume de lait produit diminue.A contrario, après une tétée efficace et pendant certains jours (« jours de pointe ») où le bébé va solliciter plus le sein, la production de lait augmente. Ce phénomène explique toute l’importance de l’allaitement à la demande. C’est la loi de l’offre et de la demande !
Un peu de physiopathologie
Publié le 07/04/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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