L’homéopathie tient une place privilégiée dans l’accompagnement du patient cancéreux en raison de son efficacité, de son innocuité et de l’absence d’interactions avec les chimiothérapies. Les médicaments homéopathiques permettent d’intervenir à différents niveaux, sur l’aspect psychologique (Gelsemium, Aconit, Ignatia, Argentum nitricum) comme sur l’aspect physique pour atténuer ou prévenir les effets secondaires.
À titre d’exemple, Meduloss 8 DH est utilisé en cas de toxicité hématologique. En cas de mucites, le conseil porte sur Kalium bichromicum 9CH ou Mercurius corrosivus 9 CH. Radium bromatum est préconisé pour les dermites liées à la radiothérapie. Les douleurs articulaires (notamment avec les anti-aromatases) peuvent être soulagées avec Rhus toxicodendron ou Ruta graveolens.
Pour compenser l’agression cutanée, le conseil officinal porte sur les produits hydratants et émollients, pour le corps et les lèvres (Gamme à l’Eau thermale d’Avène ou Lipikar et Cicaplast de La Roche Posay). À côté des produits dermocosmétiques, un conseil esthétique en maquillage ou en cosmétique (soins bonne mine) permet d’atténuer les signes de fatigue, le teint terne ou les rougeurs. L’objectif est ainsi d’aider le patient à retrouver l’« estime de soi ».
Le programme One Smile, développé par Avène, permet de former les pharmaciens à l’accompagnement des patients sous traitements oncologiques, notamment pour les aider à mieux gérer les effets secondaires sur la peau, les ongles et les cheveux. Pour les ongles, les vernis au silicium sont à privilégier, en applications multiples, ainsi qu’un solvant sans acétone.
Des médicaments ou compléments alimentaires ainsi que des gels lubrifiants seront conseillés pour soulager les symptômes ménopausiques. Cependant, les produits composés de phytoestrogènes sont contre-indiqués en cas de cancers hormonodépendants.
Il est recommandé de suivre une formation préalable pour conseiller les prothèses mammaires externes, ou la phytoaromathérapie.
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