Physiopathologie du cancer : les complications et effets indésirables des traitements

Par

Publié le 12/05/2016

Article réservé aux abonnés

La douleur : elle est fréquemment observée chez les patients cancéreux, majoritairement liée à la tumeur par compression ou infiltration. Dans 1 cas sur 5, elle peut être une conséquence des traitements anticancéreux. Il s’agit d’une douleur de type nociceptive, soulagée par des antalgiques. Des douleurs musculaires et articulaires sont observées avec les anti-aromatases ou les taxanes.

Les nausées et vomissements induits par chimiothérapie : la stimulation des centres émétiques est responsable de ces effets indésirables fréquents (60 % des sujets sous chimiothérapie), d’intensité variable d’un individu à l’autre. Ils peuvent survenir avant, pendant ou après le traitement. Ils sont traités par des antiémétiques.

La fatigue : elle ne doit pas être négligée d’autant plus que cet état d’épuisement est souvent mal vécu par le patient et peut avoir un retentissement social lourd. Elle peut être causée par la maladie elle-même ou liée à l’anémie consécutive à la toxicité hématologique des traitements. Elle peut aussi être une conséquence de l’anxiété liée à la maladie, voire d’une dépression. L’apport en acide folique (vitamine B9) et en fer peut améliorer l’anémie.

Troubles cutanés : les traitements anticancéreux provoquent une agression cutanée, se traduisant par une sécheresse de la peau, des rougeurs ou un syndrome main-pied. L’utilisation d’un émollient est recommandée.

Symptômes de la ménopause : les traitements de chimiothérapie peuvent entraîner des perturbations hormonales et, chez les femmes jeunes, induire une ménopause. Cela se traduit par des bouffées de chaleur, une sécheresse vaginale et oculaire.

La mucite et les lésions buccales : ces effets secondaires sont fréquents au cours de certaines chimiothérapies (5FU ou capécitabine) et invalidants au point de gêner l’alimentation. Les conseils d’hygiène visent à éviter les aliments tels que les noix ou l’ananas, les bains de bouche alcooliques, les aliments acides ou piquants. La succion d’un glaçon ou la consommation de produits froids (sorbets, glace) peut améliorer les symptômes.