Il y a évidemment plusieurs manières de se protéger du froid et de ses rigueurs. Se couvrir, chauffer comme on peut son logement et… pousser la porte d'une pharmacie pour y trouver la chaleur d'un conseil. En hiver, les visites d'officines augmentent au fur et à mesure que les températures baissent. Mais cette année - comme la précédente d'ailleurs -, un certain virus qui se joue des saisons a un peu devancé les autres. Le molnupiravir (Lagevrio) devrait ainsi bientôt trouver le chemin des officines. Ce qui ne doit pas faire oublier l'importance des autres antiviraux. Notamment ceux dédiés à l'infection grippale. Contre la virose hivernale, « de nouveaux médicaments sont en cours de développement, comme le baloxavir marboxyl », révèle au « Quotidien » le Pr Bruno Lina (page 10). L'antigrippal arrivera-t-il lui aussi bientôt dans nos officines ? Qui sait ?
En attendant, à l'autre bout de la planète, un autre froid occupe le Dr Jérôme Chappellaz. Et c'est une carotte glaciaire à la main que le glaciologue répond aux questions du « Quotidien » (page 20). Pourquoi faut-il sauver la mémoire de la glace ? Tel est l'objet de sa mission au sein de la station Concordia en Antarctique. « Les impuretés présentes dans l'atmosphère, piégées dans la neige, renseignent sur l'histoire des pollutions ou de grands phénomènes naturels. Lorsque la neige se transforme en glace (...), elle incorpore des petites bulles d'air, capsules d'atmosphère fossilisée qui nous disent par exemple la quantité de gaz à effet de serre présente dans l'atmosphère au cours du temps », explique le scientifique auquel le froid raconte l'histoire de notre Terre.