L’objectif des traitements est de limiter le développement de l’acné, de faire régresser les lésions, de prévenir les récidives, et d’éviter les cicatrices. La prise en charge doit permettre d’atténuer le retentissement psychologique et social, quelle que soit d’ailleurs la sévérité des lésions. L’acné est en effet vécue de manière variable selon les individus.
Comme pour d’autres maladies chroniques, l’équipe officinale constitue un maillon important dans l’accompagnement du patient, d’autant plus que les visites chez le dermatologue sont espacées. En outre, l’âge des patients (adolescence), la longueur et les contraintes liées aux traitements ne favorisent pas l’observance. Les traitements locaux (médicamenteux ou dermocosmétiques) sont particulièrement mal respectés. Le pharmacien et ses collaborateurs doivent donc endosser plus que jamais le rôle d’éducateur de santé. Il est recommandé d’établir un protocole de suivi commun à tous les collaborateurs de l’officine afin que le discours soit cohérent.
Éducation hygiénique et dermocosmétique.
Lors de la délivrance ou d’un rendez-vous à l’officine, le pharmacien peut discuter avec le patient des produits de cosmétologie à utiliser, réexpliquer pourquoi certains produits sont inadaptés et essayer de trouver avec lui les produits qui favoriseront une observance maximale (produits mixtes par exemple) en tenant compte de ses habitudes de vie. Le patient doit être mis en garde contre l’exposition solaire, et recevoir une information sur le risque phototoxique lié à certains produits. Les risques de pigmentation des cicatrices (notamment chez les sujets à peau mate) et d’effet rebond des lésions acnéiques après la saison estivale doivent être abordés. En outre, le patient doit être averti des risques liés à la manipulation des boutons (surinfection et risque de cicatrice).
Éducation thérapeutique.
L’objectif est d’évaluer l’efficacité du traitement, d’améliorer l’observance du traitement quelle que soit la gravité de l’acné, et d’identifier les raisons d’un mauvais suivi. Le pharmacien doit s’assurer de la bonne compréhension du traitement par le patient, en terme de posologie mais également en terme de précautions d’emploi (photosensibilisation, tératogénicité).
Favoriser le dialogue.
Outre les rappels d’ordre technique concernant les produits de santé, l’officine est aussi un lieu de dialogue. Le pharmacien doit savoir trouver les mots justes pour motiver le patient, l’encourager à poursuivre son traitement. Il est aussi à l’écoute de ses inquiétudes, ou de ses difficultés à supporter cette atteinte corporelle.
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