Le traitement de l’herpès labial.
L’aciclovir est l’antiviral le plus utilisé dans l’herpès. Il inhibe l’ADN polymérase virale (Activir, Herpévir, Kendix, Remex, Virucalm…). Il permet de diminuer la durée des symptômes d’environ deux jours, à condition de commencer le traitement dans les 12 premières heures. En revanche, il n’agit pas sur la douleur.
L’ibacitabine (Cuterpès) est un autre antiviral et le docosanol (Erazaban) agit sur la captation et la réplication du virus au niveau des cellules saines en inhibant la fusion entre le virus et la membrane plasmique de la cellule.
Les patchs et pansements gel (Compeed patch Total Care, Urgo bouton de fièvre, Activpatch…) revendiquent à la fois un soulagement de la douleur par protection des terminaisons nerveuses exposées, le maintien d’un milieu humide favorable à la cicatrisation, une discrétion, la prévention de l’apparition de croûtes et la diminution du risque de contamination.
D’autres formules intègrent des huiles essentielles ou des extraits végétaux aux propriétés antivirales (Labiarom, Lipium, Puressentiel SOS labial, Viralgil, X erpastick, Herpclair…). Herpapaisyl propose une formule à base d’extraits de propolis pour leurs vertus antivirales, antidouleurs et réparatrices et de petrolatum pour sa fonction de barrière protectrice.
Côté homéopathie, il est possible de conseiller une dose de Vaccinotoxinum 7CH dès les premiers picotements puis cinq granules de Rhus toxicodendron 7CH pendant l’éruption.
Conseiller un antiseptique en cas de surinfection et du paracétamol si la douleur est importante.
Le soulagement des aphtes.
Certaines formules associent un antiseptique (chlorhexidine, hexétidine…) et un anesthésique local (lidocaïne, tétracaïne). Elles se présentent sous forme de bains de bouche, de pastilles à sucer ou encore de gel.
Les formules à base d’acide hyaluronique sont destinées à combler le déficit au niveau de l’épithélium gingival lors d’un aphte et à assurer ainsi une fonction barrière, réparatrice et antiinflammatoire normale (Borostyrol gel, Hyalugel, Aftosium).
La bêta escéine est utilisée pour ses propriétés antalgiques et antioedémateuses. Le lysozyme est utilisé en tant qu’agent naturel de défense de l’organisme. La rhubarbe est utilisée pour ses propriétés antiinflammatoires.
En aromathérapie, on peut utiliser de l’huile essentielle de tea-tree (à appliquer à l’aide d’un coton-tige) et en homéopathie des granules de Borax 5CH 3 fois par jour.
L’apaisement des dents et des gencives sensibles.
Les dentifrices sont nombreux, revendiquant une ou plusieurs actions selon le nombre d’actifs additionnés.
L’enoxolone, extrait de la racine de réglisse, agit sur les gencives comme anti-inflammatoire (Arthrodont…).
La chlorhexidine ou encore l’hexétidine sont utilisées contre la plaque pour leur action antibactérienne (Elgydium dentifrice, Gum Paroex, Hextril dentifrice, Parodium, Sanogyl…)
Le fluor (fluorure d’amines, fluorure de sodium, fluorinol) est utilisé pour renforcer l’émail par reminéralisation et permet une meilleure résistance aux acides et à l’accumulation de plaque bactérienne.
Pour obturer les canalicules dentinaires et former une barrière minérale protectrice et empêcher ainsi les agressions extérieures d’atteindre le nerf, sont utilisés le chlorure d’étain, l’arginine, le carbonate de calcium, le phosphate, les sels de strontium (Sensodyne rapide, Elgydium dents sensibles, Elmex sensitive, Fluocaril dents sensibles…).
Le nitrate de potassium agit comme agent désensibilisant en réduisant l’excitabilité des fibres nerveuses.
Beaucoup de gammes proposent également des bains de bouche qui complètent l’action des dentifrices (Elgydium, Elmex, Fluocaril, Hextril, Listérine, Méridol, Parodontax, Parogencyl…) ainsi que des gels à appliquer localement. Les gels à base d’acide hyaluronique, en formant un film protecteur, soulagent la douleur et favorisent la cicatrisation de la gencive (Borostyrol, Hyalugel…).
Côté phytothérapie, le lithotamme peut être conseillé dans les gingivites avec l’argile verte.
Le traitement du bruxisme.
Solubrux est une gouttière de protection dentaire qui permet de créer une surface de contact entre les deux mâchoires, de manière à diminuer la sollicitation de l’articulation maxillaire et des dents. Sa personnalisation permet de l’ajuster à la morphologie individuelle.
Le traitement de la perlèche.
Pour traiter la perlèche, appliquer un antifongique local imidazolé sous forme d’émulsion fluide ou de crème deux fois par jour pendant une à deux semaines (par exemple Mycoapaisyl).
Article précédent
Quelques définitions
Un peu de physiopathologie
Les mots du conseil
Quelques définitions
Les produits conseils
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques