Prévention des infections

Les vaccins à ne pas oublier

Publié le 27/06/2011

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Conseillés ou obligatoires, les vaccins sont un moyen de protection efficace contre certaines maladies. Quels vaccins pour quels voyageurs ? Petite piqûre de rappel avant l’effervescence des grands départs.

LES VACANCES constituent, on le sait, une période de circulation humaine intense à l’échelle nationale et internationale. Et si les vaccins assurent une protection individuelle contre certaines maladies, ils forment aussi un rempart contre la propagation des virus et bactéries dans le monde.

La vaccination, en France aussi.

Il n’est pas besoin de rechercher une destination exotique pour justifier la vaccination. Une randonnée dans les Alpes ou un séjour dans un centre de vacances en Bretagne sont l’occasion de mettre à jour ses vaccinations. Un rattrapage de la vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite est ainsi recommandé, quel que soit l’âge. L’accent est également mis sur la rougeole. Face à l’épidémie qui sévit actuellement en France et en Europe et qui touche particulièrement les jeunes adultes, les recommandations vaccinales ont été adaptées. Les personnes nées depuis 1980 doivent recevoir au total deux doses de vaccin pour acquérir une immunisation efficace. Dans les recommandations sanitaires 2011 pour les voyageurs, la carte des pays à risque de rougeole a été supprimée, soulignant l’importance de cette vaccination quelle que soit la destination.

Des vaccins à la carte.

Difficile de dresser une liste des vaccins à réaliser avant de partir. Car le programme de vaccination doit être élaboré de façon individuelle, patient par patient. Il tient compte de la destination, mais aussi de la saison, des conditions et de la durée du séjour, des vaccinations antérieures et des caractéristiques du voyageur. Par exemple, le vaccin contre l’encéphalite à tique est recommandé pour les voyageurs qui séjournent en zone rurale ou forestière d’endémie, du printemps à l’automne. Le site internet de la Société de médecine des voyages permet d’établir un programme de vaccination relativement précis et tenant compte de tous ces éléments. Chaque semaine, ce site propose également les actualités épidémiologiques par continent. Autre notion essentielle à rappeler, la nécessité de respecter un délai entre la date du vaccin et le départ. À titre d’exemple, ce délai s’élève à quinze jours dans le cas de l’hépatite A et à dix jours pour les infections invasives à méningocoques.

Certains vaccins (fièvre jaune, encéphalite japonaise, vaccin méningococcique des sérogroupes A, C, Y et W135) ne sont pratiqués qu’au sein des centres de vaccinations internationales agréés. Pour la vaccination contre la fièvre jaune, la liste des centres de vaccination antiamarile est disponible sur le site du ministère des affaires étrangères. Attention, un certificat de vaccination contre la fièvre jaune est exigé pour entrer dans certains pays. De même, la vaccination contre les infections invasives à méningocoques (avec le vaccin A, C, Y, W135) est obligatoire chez les personnes effectuant un pèlerinage à La Mecque.

Quelques cas particuliers.

La plupart des vaccinations peuvent être réalisées chez les enfants en bas âge et certains vaccins disposent d’une présentation pédiatrique. Le vaccin amaril est recommandé à partir de neuf mois, voire à partir de six mois si les conditions de séjour l’exigent. Le vaccin contre l’hépatite A peut être réalisé dès l’âge d’un an. La vaccination contre les infections invasives à méningocoques est recommandée chez les enfants à partir de deux ans. Elle peut être envisagée chez les enfants de six mois (avec le vaccin A + C) en cas d’épidémie.

Les recommandations vaccinales doivent être adaptées dans certaines populations à risque, telles que les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées ou les sujets présentant une maladie chronique. Les vaccins vivants atténués (fièvre jaune, BCG) sont contre-indiqués chez les sujets immunodéprimés (infection par le VIH) ainsi que, d’une manière générale, chez les patients sous traitements immunosuppresseurs ou immunomodulateurs (anti-TNF, antimétabolites…).

› DAVID PAITRAUD