Carence en vitamine D : le rachitisme carentiel
Le rachitisme est une maladie observée chez l'enfant ou l'adolescent carencé en vitamine D ou en calcium, au cours de la croissance. Il se traduit par une atteinte des os et un défaut de minéralisation, un retard de mobilité ou un retard de croissance. Au cours de la maladie, le déficit en vitamine D s'accompagne d'une diminution de l'absorption de calcium et de phosphore. L'hypocalcémie provoque une hyperparathyroïdie réflexe. Cette dérégulation des glandes parathyroïdiennes se traduit par une résorption osseuse accrue, à l'origine des troubles osseux. La carence en vitamine D peut être d'origines diverses, alimentaire, pathologique (malabsorption intestinale) ou iatrogène (glucocorticoïde). Les enfants allaités au sein et les enfants à peau mate sont plus exposés à une carence en vitamine D. En France, l'introduction de laits infantiles enrichis en vitamine D a permis de réduire l'incidence du rachitisme mais cette pathologie persiste. La prévention par une supplémentation en vitamine D exogène est le seul traitement.Le scorbut et les formes légères de carences en vitamine CLe scorbut est une maladie causée par une carence sévère et prolongée en vitamine C. Le tableau clinique se caractérise par des saignements gingivaux et des hémorragies, des troubles de la cicatrisation, et des douleurs articulaires. Sans prise en charge, le scorbut entraîne le décès du patient. Le diagnostic est confirmé par un dosage de vitamine C dans le sang. Cette forme est désormais rare, mais des formes modérées sont régulièrement observées. Elles se manifestent par une fatigue et une perte d'appétit, voire des saignements du nez ou des gencives.Le déficit en acide foliqueLe déficit en vitamine B9 (acide folique) a des conséquences potentiellement graves du fait du rôle de cette vitamine dans la croissance cellulaire ou la production de matériel génétique. Chez l'embryon en développement, le déficit en vitamine B9 entraîne une anomalie de la fermeture du tube neural et un retard de croissance. Chez la femme enceinte, ce déficit perturbe le développement du placenta. C'est pourquoi il est recommandé de supplémenter en vitamine B9 toutes les femmes ayant un désir de grossesse (0,4 mg par jour en l'absence de facteur de risque). Malgré ces recommandations, l'étude ESTEBAN (Santé publique France – décembre 2019) a mis en évidence une augmentation du risque de déficit en folates chez les femmes en âge de procréer (18 à 49 ans). En dehors de ces situations, un manque de vitamine B9 se manifeste par une anémie, ou des troubles digestifs.La carence en vitamine B12, ou hypovitaminose B12On évoque une hypovitaminose B12 en présence de symptômes généraux comme l'anémie, la fatigue, des signes neurologiques ou des fourmillements. Des signes cutanéomuqueux sont également rapportés, dont une atteinte de la langue. La vitamine B12 provient exclusivement d'une source animale (viande, abats). Elle est stockée dans le foie et intervient dans le métabolisme cellulaire (formation de l'acide aminé méthionine), où elle sert de coenzyme. Elle participe à l'assimilation de l'acide folique. Une carence peut être liée au régime alimentaire, mais aussi être d'origine médicamenteuse ; la metformine ou les inhibiteurs de la pompe à protons diminuent l'absorption de cette vitamine.La carence en vitamine ELa vitamine E est une substance anti-oxydante. On la trouve dans des huiles végétales, ou les graines (pignons de pin). Rare dans les pays développés, le risque de carence en vitamine E doit être évoqué chez les personnes présentant un trouble de l'absorption des lipides. Les effets d'une carence en vitamine E surviennent à long terme, et sont d'ordre hématologique (anémie) ou neurologique.La carence en vitamine A : la cécitéCette carence est rare dans les pays occidentaux. Dans le reste du monde, la carence en vitamine A est à l'origine d'une baisse de la vision (vision nocturne), voire une cécité. À l'inverse, un surdosage en vitamine A expose à des troubles hépatiques. L'excès de vitamine A pendant la grossesse est associé à des malformations congénitales. La prise de compléments alimentaires de vitamine A est contre-indiquée avec les traitements anti-acnéiques d'isotrétinoïne et dérivés.La carence en vitamine K : troubles hémorragiquesLa vitamine K est indispensable à la coagulation du sang. On la trouve dans l'alimentation, les légumes verts à feuilles ou certaines huiles. Une carence de cette vitamine est donc associée à un saignement. Elle est rare chez l'adulte. En revanche, parce qu'ils n'ont pas acquis la capacité à produire cette vitamine, les nourrissons sont les plus exposés à la carence en vitamine K, d'où l'intérêt d'une supplémentation. La vitamine K est mieux absorbée quand elle est prise avec des lipides.Autres pathologies carentielles : B1, B3 et B6D'autres carences en vitamines sont à l'origine de pathologies. Le béribéri correspond à une carence en vitamine B1 (thiamine), et se traduit par une atteinte cardiovasculaire ou neurologique. La carence en vitamine B3 (niacine) est à l'origine de la pellagre, dont les principaux signes cliniques sont des lésions cutanées et des manifestations digestives. Rare dans les pays développés, elle est encore observée dans un contexte de dénutrition ou de malnutrition. Enfin, la carence sévère en vitamine B6 provoque un syndrome épileptique.
Quelques pathologies d'origine carentielle.
Publié le 30/10/2020
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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