Signes cliniques
Le patient se plaint d’une douleur serrant la poitrine qui peut irradier vers d’autres parties supérieures du corps (bras, épaule, cou, mâchoire inférieure ou estomac). Cela peut s’accompagner de difficultés respiratoires, de sueurs, de nausées ou de douleurs abdominales.
Différentes étiologies sont possibles :
- Infarctus du myocarde : communément appelé « crise cardiaque », il s’agit d’une nécrose partielle du muscle cardiaque en raison de l’obstruction d’une artère coronaire.
- Angor : il en existe deux types. D’abord, l’angor stable qui est la manifestation clinique de l’ischémie myocardique. Il survient le plus souvent à l’effort et est dû à une atteinte athéromateuse oblitérante des artères coronaires. Puis l’angor instable qui se traduit par un syndrome coronarien aigu lorsqu’une artère coronaire se trouve obstruée.
- Embolie pulmonaire : elle est le plus souvent la conséquence d’une thrombose veineuse profonde. Le thrombus veineux peut ainsi migrer des membres inférieurs vers une artère pulmonaire ou l’une de ses branches.
Que faire ?
- Poser des questions : depuis combien de temps dure ce malaise ? Est-ce la première fois ? Avez-vous été hospitalisé ou prenez-vous des médicaments pour cela ?
- Alerter les secours (SAMU 15).
- Mettre le patient au repos, s’il est conscient, en position assise ou semi-assise (trouver la position la moins douloureuse pour lui) et au sol afin d’éviter tout risque de chute.
- Vérifier régulièrement que la victime ne perd pas connaissance et qu’elle respire normalement.
- Être prêt à faire face à un possible arrêt cardiaque (victime inconsciente et ne respirant pas) et donc à pratiquer une réanimation cardiopulmonaire.
Réanimation cardiopulmonaire :
Les chances de survie augmentent si la réanimation est entreprise dans les premières minutes qui suivent l’arrêt cardiaque.
Allonger la victime sur un plan dur et se placer à côté d’elle à genoux. Puis, alterner entre :
- 30 compressions thoraciques : placer les mains au milieu de la poitrine nue au niveau du sternum, bras tendus, en comprimant verticalement le sternum et en l’enfonçant de 5 à 6 cm. La fréquence des compressions doit être de 100 par minute (astuce : se remémorer le rythme de la chanson « Stayin’ alive » et ses Ah, Ah, Ah, Ah…). Chez un nourrisson, utiliser seulement deux doigts pour les compressions.
- Et 2 insufflations : basculer la tête de la victime vers l’arrière, pincer ses narines et insuffler de l’air pendant une seconde dans la bouche de la victime.
- Continuer jusqu’au relais par les secours.
Si un DAE (Défibrillateur automatisé externe) est disponible : demander à une tierce personne de le mettre en marche et de placer les électrodes sur la peau du torse. Pendant ce temps, la réanimation cardiopulmonaire doit continuer. Il faut ensuite suivre les consignes vocales : le DAE va analyser le rythme cardiaque de la victime et déterminer si un choc électrique est nécessaire. Dans ce cas, s’assurer que personne ne touche le patient. Un DAE entièrement automatique délivre le choc seul, sinon il faut appuyer sur le bouton si l’appareil le demande. Puis continuer la réanimation cardiopulmonaire si nécessaire. L’appareil analyse régulièrement le rythme cardiaque de la victime. Si celle-ci reste inconsciente mais retrouve une respiration normale, laisser les électrodes sur la poitrine et le DAE en marche et la mettre en PLS (Position latérale de sécurité, cf. paragraphe sur la perte de connaissance).
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