L'autre épidémie de l'hiver

Gastro-entérites : comment s’en prémunir ?

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Publié le 08/12/2022

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On estime à 21 millions le nombre d’épisodes de gastro-entérites aiguës virales chaque année en France. Voici résumés, les quelques conseils et règles de bon sens à délivrer pour contribuer à la diminution de ce chiffre.

Les gastro-entérites aiguës (GEA) hivernales sont principalement d’origine virale, les norovirus et les rotavirus étant les principaux virus circulants. Les norovirus sont responsables de GEA chez les personnes de tous âges alors que les rotavirus touchent majoritairement les enfants de moins de 5 ans.

Se laver les mains

Se laver les mains fréquemment (avant de préparer un repas, avant le repas, après être allé aux toilettes ou à la salle de bains, après avoir utilisé les transports en commun, après un contact avec une personne malade…), avec de l’eau et du savon (de préférence liquide), pendant 30 secondes, en frottant les ongles, le bout des doigts, la paume et l’extérieur des mains, les poignets et entre les doigts. On peut aussi utiliser une solution hydroalcoolique en l’absence de savon.

Respecter une hygiène rigoureuse

Changer les essuie-mains régulièrement ; ranger les brosses à dents séparément et ne pas les échanger ; utiliser des mouchoirs à usage unique ; nettoyer les toilettes avec un désinfectant après chaque diarrhée…

Nettoyer les surfaces régulièrement utilisées

Penser notamment aux poignées de porte, au téléphone, aux toilettes, aux lavabos, au plan de cuisine… Virus non enveloppés, le rotavirus et le norovirus sont résistants et peuvent persister sur les surfaces.

Respecter une bonne hygiène de vie pour un bon système immunitaire

Pour cela il convient de pratiquer une activité physique régulière, de dormir suffisamment, de consommer les aliments riches en nutriments essentiels au système immunitaire : vitamines A, B, C, D E, sélénium, zinc… Mais aussi de diminuer, ou mieux, d'arrêter la consommation de tabac et d’alcool ; et enfin, de limiter, autant que faire se peut, le stress (via la méditation, le yoga…).

Allaiter

Le lait maternel confère une protection contre l’infection à rotavirus pendant toute la durée de l’allaitement. Avant 3 mois, l'allaitement (via les IgA et des facteurs non spécifiques contenus dans le lait) et le faible nombre de récepteurs sur les entérocytes semblent notamment protéger les nourrissons des infections sévères à rotavirus.

Choisir ses compléments alimentaires avant l’hiver

Ginseng : la racine de cette plante adaptogène est utilisée pour stimuler l’activité du système immunitaire.

Gelée royale : cette substance sécrétée par les abeilles ouvrières et nourrissant la reine abeille toute sa vie est riche en glucides, vitamines B, minéraux et oligo-éléments… Elle est utilisée pour son action sur l’immunité innée et sur l’immunité acquise.

Propolis : cette résine collante, utilisée par les abeilles pour construire les alvéoles, est utilisée pour ses propriétés tonifiantes, anti-infectieuses et anti-inflammatoires.

Probiotiques (Lactobacillus, Bifidobacterium) : certaines souches sont utilisées pour stimuler les défenses immunitaires (dans Lactibiane référence, Bion 3 défenses, Alvityl Immunostim +, Azinc immunité…).

Complexes vitaminiques : on orientera vers les éléments qui influencent plus ou moins directement le système immunitaire (vitamine B6, vitamine B12, vitamine D, vitamine C, sélénium, zinc, cuivre…).

Aromathérapie : l’huile essentielle de ravintsara est utilisée pour ses propriétés antivirales et stimulantes immunitaires.

Vacciner

Depuis juin 2022, la HAS recommande la vaccination contre les rotavirus de tous les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois, selon un schéma vaccinal à deux doses (à 2 et 3 mois de vie) pour le vaccin monovalent (Rotarix) et à trois doses (à 2, 3 et 4 mois de vie) pour le vaccin pentavalent (Rotateq) et recommande que l’information sur le risque d’IIA* soit systématiquement délivrée par les professionnels de santé aux parents des enfants à vacciner.

* L’IIA est un phénomène d’occlusion intestinale qui peut se produire spontanément, en dehors de toute vaccination contre les rotavirus, mais il existe une légère augmentation de la fréquence de ce phénomène dans la semaine qui suit l’ingestion de ces vaccins. Les signes cliniques évocateurs d’IIA chez le nourrisson sont : accès de pleurs, refus de s’alimenter ou de boire, vomissements itératifs, pâleur, hypotonie, prostration, présence de sang dans les selles… Ils nécessitent une consultation en urgence.

Céline Longeard