Ce qu’il faut savoir

Infections par les papillomavirus humains (HPV)

Depuis le 1^er janvier 2021, la recommandation de vaccination contre les infections par les papillomavirus humains (HPV) a été étendue aux garçons de 11 à 14 ans révolus (selon le schéma suivant : deux doses espacées de 6 à 13 mois), avec un rattrapage vaccinal possible pour les adolescents et les jeunes adultes de sexe masculin âgés de 15 à 19 ans révolus (selon le schéma suivant : trois doses administrées selon un schéma 0, 2 et 6 mois). Toute vaccination chez le jeune garçon doit être initiée avec le vaccin monovalent Gardasil 9 (Gardasil a été retiré du marché en décembre 2020). Le vaccin bivalent Cervarix est à utiliser uniquement chez les filles pour un schéma vaccinal initié avec ce vaccin.

Appel à vérifier les statuts vaccinaux

Face à la diminution du nombre de vaccinations depuis la crise sanitaire, les professionnels sont appelés à vérifier le statut vaccinal de l’ensemble de leurs patients afin d’effectuer un rattrapage vaccinal si nécessaire. En effet, dès les deux premières semaines du premier confinement 2020, à l’instar d’autres médicaments dont l’administration nécessitait un recours à un professionnel de santé, il avait été constaté par le GIS EPI-PHARE* une baisse des délivrances de vaccins, y compris chez les nourrissons (- 50 à - 70 % pour les vaccins anti-HPV, le ROR et les vaccins antitétaniques et - 23 % pour les vaccins penta/hexavalents des nourrissons en semaine 13). Leur dernier rapport datant du 25 avril 2021 et couvrant la période du 16 mars 2020 au 25 avril 2021a confirmé cette tendance inquiétante chez les moins de 18 ans : début 2021, après un retour à la normale, on a observé une nouvelle chute des délivrances des vaccins penta/hexavalents pour nourrissons et ROR. La baisse de délivrance des vaccins anti-HPV s’est quant à elle poursuivie depuis 2020 (-27 % sur les quatre premiers mois de 2021).

Le rattrapage doit cibler en priorité les nourrissons et les populations particulièrement fragiles pour lesquelles des recommandations particulières figurent au calendrier vaccinal (personnes avec maladies chroniques, personnes immunodéprimées, personnes âgées, femmes enceintes…).

Grippe saisonnière

Les recommandations de vaccination contre la grippe saisonnière incluent désormais, parmi les professionnels qui sont en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque de grippe sévère, les personnels des services de secours et d’incendie (SDIS), les personnels des services d’aide à domicile (SAAD), et les aides à domicile via CESU (particuliers employeurs) pour les personnes âgées ou les personnes à risque de grippe sévère. Toujours concernant la grippe saisonnière, à noter pour la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2021-2022 la mise à disposition du vaccin quadrivalent haute dose Efluelda, destiné aux personnes de 65 ans et plus.

Nouveaux référencements et arrêts de commercialisation

Parmi les nouveaux référencements de vaccins, on retrouve :

- Efluelda (contre la grippe saisonnière) dont l’équivalent américain (Fluzone) a été mis à disposition pour la campagne 2020-2021 dans le cadre du stock État ;

- Menquadfi (contre les méningocoques des sérogroupes A, C, W et Y), qui n’est pas encore commercialisé à ce jour mais qui a obtenu l’AMM le 18 novembre 2020 ;

- les vaccins contre le Covid-19 (vaccins à ARN messager Comirnaty Pfizer et Moderna et vaccins à adénovirus des laboratoires AstraZeneca et Janssen).

D’autres vaccins sont retirés du marché, c’est le cas de Gardasil (vaccin HPV) et de Twinrix enfant (vaccin contre l’hépatite A et B).

En centre de vaccination antiamarile

Les centres de vaccination antiamarile peuvent désormais procéder, à l’occasion de la vaccination du voyageur, aux rappels et aux rattrapages des vaccins remboursables du calendrier des vaccinations dans les conditions de prise en charge habituelle par l’assurance-maladie.

Recommandations Covid

Et pour finir, les recommandations contre le Covid. Elles sont abordées de façon succincte dans le calendrier vaccinal puisqu’elles sont sujettes à évoluer rapidement en fonction du contexte épidémiologique et des nouvelles informations sur les vaccins : les professionnels de santé sont donc invités à consulter le site du Ministère de la santé pour connaître les recommandations actualisées.

* Le groupement d’intérêt scientifique (GIS) EPI-PHARE constitué par l’ANSM et la CNAM assure, à partir des données du Système national des données de santé (SNDS), le suivi de la consommation des médicaments sur ordonnance délivrés en ville.