L’angine est une inflammation d’origine infectieuse du tissu lymphoïde amygdalien et/ou de la muqueuse oropharyngée. Elle a une étiologie virale ou bactérienne.
Angines virales. Entre 60 % et 90 % des angines simples, érythémateuses, sont d’origine virale : elles impliquent notamment des adénovirus, le virus influenzae, le virus respiratoire syncytial, le virus para-influenzae, etc. l’angine peut, plus rarement, être le fait d’autres types de virus (coxsackies, herpes, etc.) et elle se présente alors sous une forme dite vésiculeuse décrite ci-dessous.
Angines à streptocoques A. Moins fréquemment, l’angine peut avoir pour origine une infection par un streptocoque b-hémolytique du groupe A (SGA ou SBHA) : cette situation, concernant 25 % à 40 % des angines de l’enfant et 10 % à 25 % des angines de l’adulte, s’observe notamment à partir de l’âge de 3 ans avec un pic d’incidence entre 5 ans et 15 ans ; elle devient exceptionnelle après 45 ans.
Les angines à SGA évoluent souvent favorablement, même en l’absence de traitement, et régressent en trois à quatre jours. Pour autant, elles peuvent être à l’origine de complications parfois sévères (syndrome post-streptococcique) : rhumatisme articulaire aigu (RAA), glomérulonéphrite aiguë (GNA), complications septiques locales ou systémiques. Même si ces complications restent rares (entre 0,13 et 0,17 cas pour 100 000 dans les pays occidentalisés), leur prévention justifie l’intérêt d’une antibiothérapie adaptée.
Les GNA n’ayant que rarement pour origine une infection pharyngée, leur incidence n’est guère modifiée par un traitement antibiotique (d’autant qu’aucun élément factuel ne permet d’affirmer qu’une antibiothérapie prévient la constitution d’une glomérulonéphrite).
L’incidence des complications suppuratives loco-régionales (phlegmon amygdalien, abcès rétropharyngé, adénite cervicale suppurative, otite moyenne aiguë, sinusite, mastoïdite, cellulite cervicale) a aussi diminué (< 1% des cas dans les pays industrialisés), qu’il y ait ou non traitement antibiotique.
Autres angines bactériennes. Des streptocoques bêta-hémolytiques des groupes B, C, F et G sont aussi responsables d’angines : ces germes n’exposent cependant pas à un risque spécifique de complications. Enfin, de nombreux autres micro-organismes peuvent également induire des infections amygdaliennes : anaérobies (Fusobacterium, Borrelia), tréponèmes, etc. - leur incidence épidémique demeurant très faible, ils ne seront pas détaillés ici -.
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Traitement de l’angine à streptocoque A
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