Hérédité. Une personne ayant de la famille souffrant d’insuffisance veineuse est également à risque d’en souffrir à son tour : cette maladie serait héréditaire dans 80 % des cas.
Surpoids. Les membres inférieurs sont évidemment d’autant plus sollicités pour supporter la masse corporelle que celle-ci est importante. En cas d’excès de poids, les jambes subissent au quotidien une plus forte pression, ce qui entraîne une diminution du retour veineux.
Sédentarité. Une insuffisante activité physique, la sédentarité, augmentent les risques d’insuffisance veineuse. La pratique régulière d’un sport, y compris simplement de la marche, est bénéfique pour la santé cardio-vasculaire : le cœur est plus performant, la vasodilatation des artères et des veines, ainsi que la circulation sanguine sont améliorées. L'activité physique augmente la puissance musculaire et favorise un meilleur retour du flux veineux par un phénomène de pompe musculaire. Elle aide aussi à lutter contre l’excès de cholestérol et donc à prévenir la formation des thrombi sanguins.
Tabac. Le tabagisme nuit à la vasomotricité des veines qui perdent de leur tonicité et dont la constriction est moins puissante, ce qui diminue le flux sanguin et entraîne une mauvaise circulation sanguine. Le tabac favorise également l’hypercholestérolémie et augmente les risques de thrombose veineuse.
Grossesse et contraception. La grossesse s’associe à des modifications endocriniennes associées à une vasodilatation favorisant donc l’apparition de varices : la première grossesse augmente le risque de 23 %, la seconde et la troisième grossesse de 27 %, en cas de quatrième grossesse, ce chiffre excède 30 %. De plus, au fur et à mesure que la gestation progresse, l’utérus comprime les veines et entraîne une mauvaise circulation. L’insuffisance veineuse est également favorisée par les œstrogènes régulant les cycles menstruels et par la prise de contraceptifs hormonaux. Ceci explique que les femmes soient ainsi plus touchées par l’insuffisance veineuse que les hommes.
Activités professionnelles. La gravité explique que la station verticale favorise la stase du sang dans les membres inférieurs. Les métiers impliquant de rester longtemps debout (serveur, cuisinier, coiffeur, infirmier, etc.) augmentent le risque d’insuffisance veineuse. Ceci dit, les métiers impliquant une position assise trop prolongée ne sont pas épargnés non plus par l’insuffisance veineuse. En comprimant les veines et en resserrant les valvules, les mouvements de contraction des muscles des mollets favorisent la remontée du sang vers le cœur ; à l’inverse, les muscles des jambes se relâchent en position assise, ce qui entraîne une dilatation des veines.
Voyages aériens. Les vols de longue durée peuvent entraîner des troubles de la circulation sanguine car divers facteurs tels qu’une position assise prolongée, la pressurisation de la cabine de l’avion ou encore la chaleur aggravent la dilatation des veines et accroissent le risque d’insuffisance veineuse. Durant un voyage aérien, il est recommandé : d’éviter de croiser les jambes, de se lever régulièrement, de marcher dans le couloir de l’avion, de boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation, de porter des vêtements amples et, idéalement, des bas de contention.
Article précédent
Symptômes d’insuffisance veineuse
Article suivant
Rappel physiopathologique
Prise en charge mécanique : la compression
Symptômes d’insuffisance veineuse
Situations à risque d’insuffisance veineuse
Rappel physiopathologique
Chez le médecin
Autres types de traitement
Prise en charge médicamenteuse
Hygiène de vie
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques