L’accident vasculaire cérébral (AVC) est la conséquence de l’obstruction ou de la rupture d’un vaisseau transportant le sang dans le cerveau.Il se traduit par un déficit neurologique d’installation soudaine, qui concerne le plus souvent la motricité, la sensibilité, le langage ou la vision.On distingue trois grandes catégories d’AVC.Les deux premières sont en rapport avec une thrombose (d’où leur qualification d’AVC ischémiques) d’une artère cérébrale et la 3e avec une hémorragie :- Thrombose cérébrale (infarctus cérébral) : elle est secondaire à la formation d’une plaque de lipides (l’athérosclérose, qui touche les artères de moyen et gros diamètre ; à ne pas confondre avec l’artériolosclérose*, une maladie des petites artères associée au vieillissement et à l’hypertension artérielle) au niveau de la paroi d’une artère du cerveau qui va induire la formation d’un thrombus. Elle représente environ 70 à 75 % des cas.- Embolie cérébrale : une artère cérébrale est bouchée par un caillot formé ailleurs dans l’organisme, souvent dans le cœur (cardiopathies emboligènes), en cas de troubles du rythme cardiaque (surtout fibrillation atriale), de maladies valvulaires, ou encore au niveau d’une artère carotide. Elle représente environ 5 % des cas.- Hémorragie cérébrale : parmi les principales causes figurent l’artériolosclérose, l’angiopathie amyloïde cérébrale, fréquente chez les personnes âgées (dépôt de protéine amyloïde fragilisant la paroi des petites artères superficielles), l’hypertension artérielle, les malformations vasculaires cérébrales (artério-veineuses, anévrysmes artériels), les troubles de la coagulation (hémophilie, anticoagulants) et les tumeurs cérébrales. Elles représentent environ 15 à 20 % des cas.Il faut aussi évoquer les rares hémorragies méningées qui sont, quant à elles, liées à la rupture d’une artère cérébrale superficielle responsable d’une hémorragie dans les enveloppes entourant le cerveau. Elle correspond souvent à une rupture d’anévrysme, des malformations des vaisseaux souvent présents à la naissance et qui grossissent avec le temps.Le diagnostic d’AVC doit être systématiquement évoqué, quel que soit l’âge, devant une installation rapide et brutale d’un déficit neurologique focalisé, les symptômes variant considérablement en fonction de la localisation et de l’importance de la lésion. Tous les intermédiaires sont possibles entre des symptômes fugaces et un coma hémiplégique évoluant vers le décès en quelques heures.Par exemple, dans le cas d’un AVC ischémique carotidien, on observe majoritairement une cécité unilatérale, une hémiplégie, des troubles sensitifs unilatéraux (paresthésies, hypoesthésie, « extinction sensitive » : troubles de la sensibilité profonde), des troubles du langage (impossibilité de parler, manque de mots, troubles de la compréhension) ou encore des troubles de l’orientation spatiale. En revanche, les AVC ischémiques vertébrobasilaires sont plutôt caractérisés par des troubles moteurs et/ou sensitifs touchant un ou plusieurs membres homo ou controlatéraux, des déficits du champ visuel (voire une cécité corticale si l’ischémie est bilatérale), une diplopie (par paralysie oculomotrice), des troubles de la déglutition, ou par un syndrome cérébelleux (hypotonie, station débout et marche difficiles, incoordination musculaire, notamment des muscles impliqués dans la phonation (ou dysarthrie : la parole du malade étant « scandée » avec une amplitude de la voix variant sans cesse).
Rappel physiopathologique
Publié le 29/06/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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