Les automates de PDA :
La Préparation des doses à administrer (ou PDA) présente l’avantage de sécuriser le circuit du médicament de la prescription jusqu’à son administration au chevet du malade. La PDA automatisée (proposée par Robotik technology, Damsi, Mach4…) revendique également une haute traçabilité de ce circuit. Sur quels critères s’appuyer pour choisir son automate ?
Pour qui ?
La PDA continue de progresser au sein des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) dans la droite file de la loi HPST, mais aussi de plus en plus auprès de patients à domicile. Les pharmaciens proposent ainsi la PDA au comptoir pour apporter un service supplémentaire et générer un complément d’activité (en assurant la préparation des traitements de 50 à 60 patients en moyenne). Le nombre de cassettes dépendra de l’usage qu’on souhaite en faire et avant d’investir. Il convient donc d’évaluer ses besoins pour anticiper : les automates proposent de moins de 100 à plusieurs centaines de cassettes, dont un certain nombre de cassettes fixes et de cassettes variables (pour les médicaments à plus faible rotation par exemple). Sachant que pour un EHPAD, le choix ne dépend pas seulement du nombre de patients mais aussi du nombre de médecins prescripteurs. En effet, plus il y a de médecins, plus les prescriptions seront diverses et plus le nombre de cassettes nécessaire sera important.
Quoi ?
Les formes orales sèches sont déconditionnées pour alimenter l’automate et sont stockées dans des cassettes. Certains modèles sont équipés de cassettes adaptées aux fractions de comprimés, ce qui est utile si les prescriptions comportent beaucoup de demi-comprimés. Prendre en compte aussi la qualité des sachets : vérifier leur résistance aux UV et à la chaleur par exemple, ou encore s’ils supportent le choc d’un mortier. Les automates de PDA de formes buvables se développent également, avec des gobelets nominatifs thermoscellés.
Quel coût ?
Un automate de PDA coûte de 20 000 euros pour les entrées de gamme, à 200 000 euros. Les sachets sont conditionnés en moyenne à raison de 50 à 70 par minute. Compter aussi le temps de déconditionnement (l’usage de machines à déblistériser permet de sécuriser et de gagner du temps).
Quelle information ?
Quel que soit le fournisseur, les sachets nominatifs comportent différentes informations : nom du patient, âge, date et moment de prise, nom, dosage et forme du médicament…). Certains proposent également la possibilité d’intégrer des images, des photos…
Les lecteurs datamatrix :
Les lecteurs datamatrix fonctionnent comme un appareil photographique : une « photographie » du code sur la boîte est envoyée vers un ordinateur qui la décode en caractères, fournissant toutes les informations s’y trouvant : code CIP 13, numéro de lot, date de péremption… Plusieurs marques proposent ces lecteurs : Motorola, CODE, Honeywell… « Le marché des lecteurs datamatrix est un marché de renouvellement car même si l’obligation a été effective en 2014, les pharmaciens sont équipés depuis longtemps de lecteurs 2D, dès 2009 », explique Ghislain Vanlaer, gérant de Medprice. Cependant, la qualité de lecture s’est depuis améliorée. Pour choisir, les principaux critères portent sur :
- La possibilité de bien lire tous les codes, à la fois 1D et 2D. Si une échelle de qualité existe pour la qualité d’impression du code-barres (impression trop proche d’un bord coloré, contraste pas suffisant, inégalités entre la partie haute et basse…), il n’existe pas d’échelle de qualité de lecteurs. Un bon test pour comparer deux lecteurs entre eux est de leur faire lire le code d’un tube granule homéopathique (le fond bleu et le conditionnement petit et incurvé sont autant de sources de difficultés de lecture). Attention aussi au paramétrage des lecteurs : l’achat à un fournisseur non spécialisé dans les officines peut donner de mauvaises surprises : par exemple, la lecture de codes datamatrix rectangulaires (produits vétérinaires, ampoules Oligosol) ou encore des couleurs inversées sont des paramètres qui peuvent être présents mais désactivés sur le lecteur à l’achat.
- La latitude de distance : Le lecteur 2D fonctionnant comme un appareil photo, il faut présenter la boîte de façon précise et suffisamment proche du lecteur (quelques cm) contrairement à la technologie laser employée auparavant pour la lecture en 1D.
- L’emplacement désiré : au comptoir, on privilégiera sa rapidité, sa petite taille (pour le poser à côté du clavier ou au niveau du comptoir), la possibilité d’utiliser sa fonction douchette ; en back-office, on prendra en compte la possibilité de scanner avec les mains libres, la fonction douchette, le matériel sans fil.
- La vitesse de lecture : c’est une exigence indispensable à l’officine qui aujourd’hui est satisfaite par tous les lecteurs sur le marché.
À noter aussi : « la PEM (prescription électronique médicale) va introduire un besoin nouveau de lecture du QR code », souligne Ghislain Vanlaer. Ce code, inscrit sur l’ordonnance, comprendra beaucoup d’informations (nom du malade, identité du médecin, spécialités et posologie prescrites…) et nécessitera une lecture plus pointue. Il faudra donc un lecteur capable de bien lire ce type de code.
Les scanners :
De ce côté aussi, les pharmaciens sont équipés depuis longtemps, au moins depuis la convention du 7 mai 2012 entre les pharmaciens titulaires d’officine et l’Assurance-maladie portant notamment sur la dématérialisation des facturations et la scannérisation des pièces justificatives. C’est donc aussi un marché de renouvellement. Le scanner de comptoir (Canon, Brother, Fujitsu…) coûte entre 100 et 600 euros en moyenne. Les critères de choix sont les suivants :
- La rapidité : on trouve des scanners parcourant de 6-8 pages par minute jusqu’à 28 pages/minute ;
- La possibilité de recto verso : cela est utile notamment pour la scannérisation des cartes mutuelles ;
- L’encombrement au comptoir : à noter parmi les nouveautés 2015 un circuit d’alimentation papier vertical qui permet un gain de place sur le comptoir.
- La facilité d’entretien : à force d’utiliser du papier de qualité variable, la tête peut s’encrasser et un accès facile aux têtes pour un nettoyage à l’alcool peut être un plus.
Article précédent
Comment trouver le meilleur financement ?
Ne signez pas les yeux fermés !
Quelques critères à évaluer avant d’aller plus loin
Toutes les raisons d’opter pour une informatique orientée métier
Mettez votre officine à vos couleurs
Et si j’installais un automate dans ma nouvelle officine ?
Prévoir le pire pour garantir le meilleur…
« Défendez votre stratégie ! »
Comment trouver le meilleur financement ?
Scanners, lecteurs Datamatrix,PDA : vous êtes les bienvenus à l’officine !
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin