L’offre en matière d’automatisation s’est élargie et démocratisée depuis 2011. Un jeune titulaire qui reprend une officine et souhaite l’automatiser peut donc aisément trouver le produit qu’il lui faut, en tout cas en considérant le fait que l’officine en question est d’une taille petite ou moyenne, et qu’il n’a évidemment pas de gros moyens financiers à sa disposition. Ceci posé, rien ne le différencie d’une pharmacie dont le titulaire est déjà installé depuis longtemps, qui souhaite lui aussi l’automatiser pour la première fois considérant le facteur prix comme primordial. « La configuration d’une machine n’a rien à voir avec l’âge du titulaire », résume Bertrand Juchs, directeur de Mach 4. L’un comme l’autre doivent réfléchir au projet qu’ils entendent mener avec l’automatisation. Tout d’abord, le chiffre d’affaires dégagé par l’officine permet-il d’envisager une rentabilité à court ou moyen terme ? « Le chiffre d’affaires moyen d’une officine est de 1,3 million d’euros », pose Olivier Resano, directeur commercial de Mekapharm. Un niveau de CA qui permet d’envisager une automatisation. Pour François Legaud, directeur commercial d’ARX, la limite est de 1 million d’euros, en dessous, c’est trop peu. Pharmax de son côté propose des solutions pour des officines réalisant un CA supérieur à 700 000 euros. Et l’exemple de la pharmacie Casejuane à Paris (voir encadré), montre que l’automatisation pour les petites officines, peut être tout à fait indiquée.
Automatiser, pour quoi faire ?
L’une des premières questions à se poser est de savoir s’il faut un automate ou un robot. La réponse dépend du positionnement de l’officine, son environnement commercial et compétitif, et cela dépend aussi de la structure de son stock. Si la volonté du titulaire est de faire face à des pics d’activité plus ou moins réguliers et importants, il lui faudra envisager plutôt un automate, avec à la clé une rapidité de délivrance au comptoir. Si en revanche le souci est surtout de faire en sorte que le stock soit optimisé avec un mix équilibré de produits à forte et faible rotation, le robot sera sans doute une meilleure alternative. Dans ce dernier cas, il existe des solutions à partir de 75 000 ou de 80 000 euros chez de grands noms des robots, ARX et Mach 4. Pour ce qui concerne les automates, les tarifs commencent à partir de 40 000 euros, chez Mekapharm, qui précise également que la maintenance coûte 1 500 euros par an. Les machines mixant les deux technologies robot et automates sont déjà plus chères et peuvent être envisagées dans le cas de solutions évolutives.
Des solutions au manque d’espace
D’autres éléments sont à observer attentivement, l’organisation du travail, les effectifs… Être en sous-effectif peut inciter à automatiser, de même que la perspective d’un départ à la retraite. Il en est un également qui peut s’avérer déterminant, c’est la configuration de l’officine et l’emplacement à prévoir pour un robot ou un automate. Le sujet de la place que ces machines occupent peut parfois être préoccupant dans des villes comme Paris où l’espace est souvent contraint. Les prestataires y pensent, ainsi ARX dispose-t-il d’une gamme de robots d’entrée de gamme composée de huit modèles de tailles différentes, quatre longueurs et deux hauteurs qu’il est possible de « mixer », le plus petit étant de 3,5 mètres de longueur et de 2,5 mètres de hauteur. Ainsi Pharmax propose-t-il de son côté avec son robot un stockage qui débute à partir du sol, une zone en général inexploitée par la concurrence, déclare le fabricant. Attention cependant, sur le sujet de la place que doit occuper une telle machine, François Legaud avertit du piège dans lequel tombent parfois les titulaires, « celui de prévoir l’agencement de l’officine pour accueillir un robot ou un automate dans deux ou trois ans, l’expérience montre que cela est toujours un échec ».
Penser en terme d’évolution
Tout cela, chaque titulaire qui se lance dans l’automatisation, doit y porter attention, les prestataires apportent du reste analyse et conseil sur ces éléments et sur les perspectives qu’il entend développer. D’où la nécessité de prévoir éventuellement des solutions évolutives. Cela étant, une différence essentielle distingue les jeunes titulaires qui viennent de reprendre une officine des autres, c’est la contrainte financière, plus lourde. « Le problème du jeune titulaire, c’est son endettement, compte tenu de tout ce qu’il a du déjà emprunter pour acquérir et agencer son officine, les banques sont devenues très frileuses et surveillent de près le taux d’endettement », explique Bertrand Juchs. Le problème n’est pas technique, ni stratégique, il est financier, et même comptable. Le directeur de Mach 4 préconise des solutions de location, qui au plan comptable, ont l’avantage de ne pas faire apparaître la dette contractée. Il est donc indispensable si l’on est serré financièrement de regarder ce type de solutions. Mekapharma, par exemple, propose un leasing progressif, avec des remboursements minorés au début, majorés à la fin du contrat. Des organismes de crédit financent également volontiers l’automatisation des officines, comme par exemple Pharmalease ou Eurolease.
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