La vente en ligne n’a pas moins profité que le reste de l’univers digital de l’épidémie de Covid-19.
Et les chiffres avancés par certains acteurs du marché témoignent de l’essor des ventes dans le domaine de la parapharmacie et de la pharmacie sur Internet. C’est ainsi que la plateforme de marché Pharmarket a connu une très forte croissance durant les mois de mars et d’avril, +250 % dans le premier cas, +350 % dans le second. Des chiffres impressionnants, qu’il faut comparer à la croissance qu’a connue la plateforme en 2019, qui était déjà de 70 %. Pour Doctipharma, les chiffres disponibles font état d’une croissance de 10 % du panier moyen en avril et d’une hausse de 50 % du nombre de nouveaux clients durant le confinement. Quant à Mesoigner.fr, qui utilise également une autre typologie de données, le trafic sur sa plateforme a été multiplié par 5, tandis que le taux de transformation en actes d’achat a été multiplié par 18. Quel que soit le type de données fournies et quel que soit le profil des plateformes citées, qui n’est pas absolument identique, ils témoignent tous d’un réel dynamisme de la vente en ligne pendant l’épidémie.
Une dynamique déjà existante
Pour Nicolas Métairie, président de Pharmarket, ce succès n’est pas dû au hasard et s’inscrit dans une dynamique déjà engagée. « Contrairement à ce que beaucoup prétendent, la vente en ligne, dans le domaine de la pharmacie, ça marche », clame-t-il. Mais il est vrai que l’impulsion donnée pendant le confinement a pris de fortes proportions assez rapidement. « Pas tout de suite cependant, au tout début du confinement, les pharmacies ont connu un fort pic de fréquentation qui s’est traduit automatiquement par une baisse des ventes en ligne. Mais cela n’a duré que quelques jours, une semaine tout au plus », précise Nicolas Métairie. Puis la tendance s’est inversée, la vente en ligne prenant le relais et permettant, pour ceux qui s’y sont investis, de récupérer une partie du chiffre d’affaires perdu lors du confinement. Certains ont même atteint 20 % de leur CA habituel avec la vente en ligne selon Nicolas Métairie. Et si l’on considère le click & collect comme une version « light » de la vente en ligne, alors on peut évoquer ce témoignage de Valwin qui évoque un chiffre d’affaires multiplié par 26 en avril. L’entreprise cite même le cas d’une pharmacie qui venait de souscrire à cette offre et qui a réalisé 30 000 € de CA en une semaine. Et même si dans certains cas, le stress engendré par cette croissance soudaine n’a pas été facile à gérer. « Ça a été plus facile pour ceux qui étaient déjà prêts et avaient de la pratique », souligne Xavier Mosnier-Thoumas, fondateur de Mesoigner.fr. La croissance des ventes, y compris dans le domaine des médicaments, puisque Pharmarket peut mettre en relation les pharmacies et les internautes lesquels peuvent ainsi commander ceux autorisés à la vente en ligne, aurait pu être encore plus forte, rappelle son dirigeant dans la mesure où l’Ibuprofène s’est retrouvé interdit à la vente, or c’est d’ordinaire le médicament le plus acheté. Les produits qui ont le plus profité de cet engouement ont été les vitamines, mais aussi et dans un second temps, des produits de soins et de beauté, selon Doctipharma, ou des produits contre les allergies, mais aussi, plus surprenant, des tests de grossesse selon Pharmarket. Plus tard, à la fin du confinement, les ventes se sont portées sur les produits directement liés au Covid-19, en tête desquels les masques et les gels hydroalcooliques.
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