Des compléments alimentaires amis des seniors

le prêt-à-porter de la nutrithérapie

Publié le 26/01/2009

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Selon la réglementation en vigueur, un complément alimentaire ne peut prétendre prévenir, traiter ou guérir une maladie, pourtant les seniors sont de plus en plus nombreux à y recourir. Les raisons de ce comportement sont liées à la volonté de prendre en charge son capital santé, et la motivation principale est le bien-être général ou le souhait d’être acteur de sa santé. Bien orientée par le pharmacien, cette attente peut être satisfaite.

D’APRÈS une étude menée en novembre 2008 par TNS Sofres pour le Syndicat de la diététique et des compléments alimentaires (SDCA), la femme de plus de 50 ans est le profil type de la consommatrice 2008 en ce domaine. Sa préférence va vers les produits contenant des antioxydants et des oméga 3, mais aussi vers les minéraux et les vitamines. Quant aux produits à base de plantes, ils sont appréciés des personnes en quête de naturel, quel que soit leur âge.

« Je prends beaucoup d’antioxydants pour rester jeune. »

Les formules antioxydantes (vitamines A, C et E, bêta-carotène, sélénium, zinc, polyphénols et flavonoïdes) sont de bonnes armes antivieillissement. Elles sont conseillées aux seniors qui ont une alimentation déséquilibrée ou insuffisante ou qui sont exposés au stress oxydatif. Le principal risque est celui d’un surdosage et il est préférable d’utiliser une seule formule très complète, et de faire des cures de trois mois en complément d’un apport alimentaire adéquat.

« J’ai des bouffées de chaleur. »

Les phytoestrogènes peuvent être proposés aux femmes au moment de la ménopause (en l’absence d’antécédents de cancers hormonodépendants) mais ils ne constituent pas une alternative au THM (traitement hormonal de la ménopause). Les principaux composés sont les isoflavones de soja présents dans les graines de soja et les cônes de houblon ; les entérolignanes contenus dans les graines de lin et de céréales complètes ; les coumestanes du trèfle et de la luzerne ; les stilbènes de la racine de réglisse. Leur efficacité est variable d’une femme à l’autre selon son poids, sa flore intestinale et son l'alimentation, et ils n’agissent pas sur tous les troubles climatériques. Aucune preuve n'est apportée quant à la prévention de l'ostéoporose, des risques cardio-vasculaires et des risques de démence. (Compléal Soja-NG, Estrofort, Evestrel, Gydrelle Fort, Gynalpha Fort, Meno-Expert, Ménophytea, Oenobiol Féminité Soja, Phytofemme Soja, Phyto-Soya, Premeline, SojaPlus, Sojyam…)

« J’ai des troubles urinaires fréquents. »

La cranberry ou canneberge a prouvé son efficacité, et elle est proposée aux femmes sujettes aux infections urinaires récidivantes à titre préventif, ou dès les premières brûlures. Elle est prescrite à une dose de 36 mg de PAC (proanthocyanidines) par jour en cure de dix jours par mois ou en continu pendant trois mois. Elle ne dispense pas d’une antibiothérapie ciblée. Elle s’utilise aussi chez l’homme pour réduire le risque d’urétrite ou d’infections. (Acygil, Confort Urin’R, CysControl, Cystiregul, Urisanol, Urell Duo et Express, Uriform et Prostaform…)

« Mon rhumatisme devient handicapant. »

Décidément, il ne fait pas bon vieillir. Une remise en état du cartilage usé ou détruit est possible avec la chondroïtine et la glucosamine, mais leur efficacité ne se manifeste qu’au bout de quatre à six semaines. Elles sont proposées pour soulager les douleurs articulaires inflammatoires débutantes ou en complément des traitements anti-inflammatoires ou lorsqu’ils ne sont pas (mal) supportés. Les plantes médicinales telles que l’harpagophytum et la prêle peuvent désormais être utilisées comme compléments alimentaires. La première possède des propriétés anti-inflammatoires et la seconde des effets reminéralisants. Le choix est large en pharmacie : Algiflex jour-nuit, Artrofortil 750 mg Complex, Artrobiol, Articulations 24, Cartilamine, Chondro-Aid, Chondoscart, Chondrostéo + Compleal, Oscart, Rhumadol.

« Je perds la tête et j’oublie tout. »

Les fonctions cognitives diminuent avec l'âge, elles regroupent la mémoire, l'attention, le langage, les fonctions exécutives. Pour éviter le déclin cognitif banal lié à l'âge, le cerveau a besoin d'être nourri correctement. À cet égard, les acides gras essentiels (AGE) jouent un rôle capital dans le fonctionnement cérébral, en particulier ceux de la série oméga-3 (DHA-acide docosahexaénoïque et EPA-eicosapentaénoïque) et de la série des oméga-6 (ARA-acide arachidonique).

« Ma vue baisse et se brouille. »

Le vieillissement altère le bon fonctionnement de l'œil, et ses conséquences pathologiques sont la cataracte, le glaucome ou la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Le pigment maculaire présent au centre de la rétine (macula) est formé de deux caroténoïdes d'origine alimentaire, la lutéine et la zéaxanthine, dont les taux diminuent fortement dans la DMLA. Les oméga 3 et les antioxydants ont également des effets bénéfiques lors du vieillissement oculaire. Des études ont montré le rôle essentiel des compléments alimentaires susceptibles d'améliorer le confort visuel et/ou de freiner l'évolution des maladies oculaires dégénératives vers des stades plus sévères. (Medilar, NaturoPhta lutéine, Nutrilarm, Nutri-Optrex, Nutrof, Ocuvite L, Ocuvite lutéine, Preservision, Reti-nat, Trioptec, Visioptic, Visioselen, Vitalux Plus, Vitavu…).

› CHRISTINE NICOLET