En dépit de l’introduction de l’honoraire à un euro, la pharmacie a subi en janvier un nouveau recul de sa rémunération. Il est, cette fois, catastrophique de l’avis de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) et de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), puisque cette baisse de marge, évalué à - 8,3 %, représente 41 millions d’euros de manque à gagner, soit 1 858 euros par officine.
Selon les données Pharmastat, les officines ont vendu, en janvier, 9,16 % de boîtes en moins qu’un an auparavant. Elles ont honoré 6,45 % d’ordonnances en moins et même 8,41 % d’ordonnances complexes en moins (cinq lignes et plus). Une baisse d’activité qui se traduit par un chiffre d’affaires en berne de 6,24 %.
Les syndicats s’accordent sur ce constat alarmant. Mais leur analyse diffère. Pour la FSPF, la convention permet d’endiguer partiellement les pertes. Car si l’honoraire était resté à 0,80 euro, on ne parlerait pas d’une perte de 41 millions mais de 87,5 millions d’euros. Un argument que ne veut pas entendre Gilles Bonnefond, président de l’USPO : « L’honoraire à un euro ne nous protège en aucune façon contre les baisses de prix programmées sur les traitements chroniques et les fluctuations des ventes résultant des pathologies hivernales ». Les pertes du mois de janvier sont, selon lui, une nouvelle preuve de la limite du système de rémunération mis en place par la convention.
Les syndicats se rejoignent toutefois sur les projections pour l’ensemble de l’exercice 2016 : les pertes pourraient dépasser les 200 millions d’euros.
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